Depuis toujours, les ballets C de la B tiennent à associer des artistes de différentes disciplines et venus d'horizons différents, dans des créations qui racontent le monde.
Fidèle à ce mélange unique de visions artistiques, “Coup Fatal”, mis en scène par Alain Platel et présenté au Festival d’Avignon 2014, nous mène au cœur d’un univers sonore et visuel baroque nourri de vitalité congolaise.
Sous la direction musicale du guitariste Rodriguez Vangama et du compositeur Fabrizio Cassol, le contre-ténor congolais Serge Kakudji et un orchestre de treize musiciens de Kinshasa s’y inspirent du répertoire baroque de plusieurs compositeurs (Händel, Gluck...).
A l’image de la diversité des musiciens, la musique fusionne de façon naturelle et exubérante, phrases baroques, rock et jazz, musique congolaise traditionnelle et populaire (likembe, balaphone, percussions,arrangements du slammer Alesh de Kisangani...).
Sur scène, les musiciens exhibent l’arrogance et les gestes grandioses des majestueux “sapeurs”, les dandies de Kinshasa. Pas besoin d’ironie, l’exubérance est légitime. Sur fond de scène composé de douilles de munition, il faut bien que les gestes soient grands et fanfarons, que le fade soit criant et défiant. “Coup Fatal” est une ode à l’élégance sans concession des Congolais. “La scène n’est pas pour moi affaire de décor ; j’imagine toujours un espace où les gens peuvent vivre”, dit Platel. Son art met au centre des humains en mouvement, éprouvant leurs limites, leurs potentialités et leurs capacités d’être ensemble.
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