“Rip” n’est pas une opérette au vrai sens du mot. C’est plutôt un excellent opéra-comique de la meilleure tenue musicale. Robert Planquette y retrouve sa meilleure veine, celle des Cloches de Corneville. Le livret est adapté d’une légende nord américaine au sujet particulièrement original :
En vagabondant à travers le massif de Kaatskill, le paresseux et sympathique Rip van Winkel découvre le trésor du chef des pirates Hudson, le fondateur de la colonie américaine, qu’administre le bourgmestre Derrick, son impitoyable créancier et son ennemi le meilleur.
Obligé de fuir car ayant payé fort imprudemment sa dette avec le butin trouvé, Rip sème les soldats de Derrick lancés à ses trousses. Se cachant dans la montagne, épuisé, il finit par s’endormir profondément. Il rêve alors et, dans son sommeil, se voit condamner à dormir pendant vingt ans.
Dans ce rêve, Rip se voit rentrer à Kaatskill et y retrouver, vingt ans plus tard, sa femme remariée à Derrick et sa fille Lowena fiancée à Jack, le fils du bourgmestre. Heureusement que tout ceci n’est qu’un mauvais cauchemar. Les appels réitérés de sa fidèle Nelly et de ses amis Nick Wedder et Ischabod, partis à sa recherche, parviennent non sans peine à réveiller Rip.
L’incorrigible vagabond, apprend qu’il a dormi, qu’il a rêvé…
et que la morale de cette histoire est qu’il faut savoir profiter à temps de ce bien, le plus précieux entre tous qu’est la Jeunesse.
Opéra-comique en deux actes et sept tableaux
Livret d'Henri Meilhac et Philippe Gille
Musique : Robert Planquette
Mise en scène : Pierre Sybil
Direction musicale : NN
Avec : Agnès Pat’, Michel Vaissière,
Jean-Philippe Corre, Jacques Lemaire,
Jean-Marie Delpas, Patrice Blanc, Damien Surian