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Java : l'interview

Le 29/04/2009 - Marseille - Cabaret Aléatoire - 18 °
Terminé
Publié par Pauline . le 24/02/2009 - Modifié le 31/12/08 00:00
Java : l'interview

Avant leur concert au Cabaret Aléatoire mercredi 29 avril, frequence-sud a rencontré Fixi et Alexis du groupe Java.


Comment Java est il né ?
Fixi : Java est né en 1998 autour de R Wan le chanteur et moi Fixi. On a commencé à faire des morceaux ensemble sachant qu'on se connaissait déjà d'avant, mais on n'avait jamais fait de musique ensemble. J'ai commencé à avoir des idées de mélanger accordéon et musique moderne. A l'époque
R Wan avait fait d'autre projet avant et ça ne marchait pas. Il attendait quelque chose de spécial qui soit plus Parisien, qui lui parle plus. Ca a commencé comme ça avec le morceau le métro. On a fait les maquettes du premier album à deux et puis on a voulu faire des concerts donc Alexis est venu nous rejoindre à la batterie et Pépouseman à la basse.

D'où est venue l'idée de mélanger rap et accordéon ?
Fixi : A l'époque le rap a commencé à être assez important en France et tout le monde imitait ce qui se passait aux États-Unis en prenant des samples de funk, de soul ou de jazz américain. En France je trouvais que ça avait moins de sens. On a cherché à remplacer par quelque chose de chez nous. J'ai appris l'accordéon parce que c'est instrument un peu maudit en France, il y a des gens qui détestent et des gens qui aiment et ça représente le passé, le côté un peu ringard et en même temps tout le monde dit « Ah l'accordéon c'est magique ».
Alexis : en même temps en France, on recherche ce son, quand il y a de l'accordéon les gens se sentent concernés.
Fixi : Mais c'est un instrument un peu spécial car même avec des gens d'ailleurs, je pense à des Jamaïcains, quand certain écoutent l'accordéon ça leur rappelle des trucs car c'est un instrument vraiment populaire, émotif et universel, il y en a dans tout les pays.

Comment se passe la composition d'un morceau ?
Fixi : Ca dépend soit il y a des textes et il faut trouver des idées, soit c'est la musique qui vient d'abord. Il y a des morceaux qui naissent chez moi, il y a des morceaux qui naissent en groupe, il y a un peu tout les cas de figure.
Les textes c'est l'univers de R.Wan, après il y en a pleins où on dit ça colle pas, c'est pas assez java etc...

6 ans d'absence, que c'est il passé pendant ce temps pour Java ?
Alexis : Chacun à un peu rebondit sur ce temps qu'on avait, il y a plein de projets qui sont nés par si par là, Pépouse il a fait un gros groupe de rock signé chez Universal qui malheureusement n'a pas fonctionné. R.Wan a sorti deux disques radio cortex 1 et 2 et il a fait des concerts sur lesquels je l'ai rejoint et c'est là qu'on c'est lié d'amitié avec Camille Ballon qui a réalisé le dernier java à la contrebasse. Fixi a réalisé son disque sur lequel on a tous un peu participé. Java n'a pas sorti de disque depuis 6 ans mais n'a pas chômé pendent tous ce temps, on a fait des tournées en ce mélangeant plus ou moins. Il y a eu notamment Radio Cortex, Winston Mc Anuff et Java qui a été fabuleux avec trois heures de concerts. Winston Mc Anuff c'est un artiste Jamaïcain qui a sorti des disques dans les années 70 qu'on a rencontré par le biais de notre label makasound, label de réédition de vieux disque Jamaïcain.

Après cette absence ça fait quoi de retrouver le public ?
Alexis : C'est assez dingue, car on a beau faire des concerts à droite à gauche, il y a une énergie avec Java qui est assez fabuleuse. Les gens sont assez fous ils sautent partout, ils crient, hier ils criaient tellement qu'on entendait plus rien. Quand on fait un concert ça me fait penser à il y a 10 ans

Paris vous inspire dans vos chansons, et Marseille ?
Fixi : Faudrait nous inviter, je ne connais pas trop cette ville
Alexis : les calanques...Je me suis fait un petit resto dans les calanques fabuleux ! Les calanques de Marseille c'est vraiment dingue !

Nouveau disque, nouveau concert, Maudits Français sur scène ça donne quoi ?
Fixi : Ca donne bien ! On ne va pas jouer que des nouveaux morceaux, il y a des clins d'œil. Il y a un nouveau déguisement et la participation du public comme d'habitude.

Et les premiers retours du public ?
Fixi : On reçoit des strings, des chaussures comme Georges Bush

Qu'est ce qui change dans ce nouvel album par rapport aux albums précédents ?
Alexis : Je trouve que ce qui est nouveau c'est qu'on a répété les morceaux ceux qui est bon pour la musique, il y a une essence plus simple, plus rock. On a joué avec l'accordéon, en mettant des pédales dessus, on arrive vraiment à mettre la batterie et l'accordéon ensemble. Il y a plus de couleurs rock. Java c'est plus un groupe qu'avant.

Pouvez-vous nous parler de la chanson mots dits français ?
Fixi : C'est une chanson qui a été écrite suite à un voyage au Québec où on a joué, et on a tous halluciné sur leur manière de parler. Il y a toujours des quiproquos ! R.Wan a fait ses petites recherches, mais ça part d'un truc réel.

Et le nom de l'album Maudits Français ?
Fixi : C'est en référence à ce morceau, mais il ya tout un truc sur la France qui est spécial : l'accordéon comme je disais, mais aussi notre culture, notre bouffe, on ouvre toujours notre gueule. On a une petit place a joué, on est toujours en grève, il y a pas tout le monde qui peut le faire on nous envie mais on nous critique aussi. Maudits car dans notre recherche musicale on se rencontre que en France quand on fait de la chanson on doit écrire des textes assez littéraire. Le Français est une langue assez difficile, il y a tout un travail littéraire et en plus intégrer ces textes à une musique moderne c'est super dur.


Comment êtes vous reçu par le public à l'étranger ?

Alexis : On a joué au Mexique, Egypte, Chine, Autralie....
C'est marrant à l'étranger cette démarche intellectuelle qu'on a en France ne peut pas se sentir car les gens ne comprennent pas les textes. Mais ça marche très bien, on a un super accueil.
Fixi : Car je pense il y a un truc typiquement Français et même Parisien.

Propos recueillis par Pauline Volton

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