Rideaux d’aluminium, guirlande lumineuse, déco kitch tout droit sortie d’un film de science fiction pas de doute un OVNI a débarqué sur la scène du Cargo, ce samedi soir. Il est 21h et c’est avec surprise qu’on découvre que la salle est pleine, avec un public très éclectique. De 10 à 50 ans, il y a foule pour accueillir les Naïve New Beaters pour leur première venue à Arles.
Dès leur arrivée sur scène l’ambiance est là. Drôle, convivial et complètement déjanté, le groupe met le public à l’aise, le fait participer activement et ce dernier le lui rend bien. On danse, on saute, on crie, côté public et on danse, on saute, on crie aussi côté scène. Le trio possède un dynamisme communicatif et le combo surprenant machines/voix/guitare est plus que séduisant.
Car on l’a bien compris, les Naïve New Beaters c’est trois univers différents combinés pour notre plus grand plaisir. Un guitariste garage rock qui s’excite sur sa guitare en agitant son importante masse capillaire (dont on ne verra pas une seule fois le visage de tout le concert d’ailleurs). 
Un musicien électro qui joue sur sa machine en dansant, et un chanteur au phrasé hip hop et à l’humour délicieux, capable de faire danser les foules sur un Live Good et faire s’allumer les briquets sur un Get Love. Patriiiiiiick ! Euh, non mauvais concert.
Les Naïve New Beaters, ce n’est pas un groupe, c’est une secte. Pour en faire partie, rien de plus simple : levez les petits doigts, dispersez-vous, et empoignez votre voisin (inconnu de préférence) le temps d’une chanson. On en voulait plus, mais grand bien fasse à nos pattes usées sur le dance-floor, le concert n’a duré qu’une heure, le groupe ayant un seul album à son actif.
Fanny Nicolas
