Mise à jour 30/11: suite à une réunion avec le Premier Ministre ce lundi matin, une clause de revoyure a été obtenue pour le 11 décembre.
La décision de fermer les stations de ski pour Noël est-elle vraiment définitive? Si le Président et le Premier Ministre l'ont confirmé, les acteurs de la montagne veulent encore croire à une inflexion avant Noël. Ils ont appris cette décision devant leur télévision mardi soir alors que les derniers échanges avec le gouvernement étaient "constructifs" et laissaient entrevoir l'ouverture à Noël. "Nous en étions à la dixième version du protocole sanitaire. Le Président a déconsidéré le travail mis en place" déplore Renaud MUSELIER, le Président de la Région Sud.
Renaud MUSELIER devrait rencontrer le Premier Ministre à ce sujet en début de semaine prochaine pour défendre les arguments des Alpes du Sud. "Nous avons des propositions qui permettent de revenir à du bon sens, nous sommes des gens responsables, il faut que le gouvernement mette en place un clause de revoyure sur ce sujet" explique l'élu.
Un manifeste réunissant tous les acteurs est en cours de préparation. Y figurera un plaidoyer complet pour justifier la réouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski.
C'est tout d'abord la volonté d'une vrai différenciation territoriale. D'une part au plan national pour répondre à cet argument d'une coordination européenne qui verrait une ouverture généralisée dès janvier: "On ne veut pas être la variable d’ajustement des décisions européennes. Ce n’est pas parce que l’Allemagne va bloquer que l’Autriche ne va pas rouvrir."
Et puis d'autre part au sein des régions françaises: "Vous ne pouvez pas traiter les Pyrénées de la même manière que Rhône Alpes ou la région Sud" explique Renaud MUSELIER chiffres de contaminations à l'appui.
Le protocole sanitaire peut encore être renforcé si besoin: Christian Estrosi a suggéré de restreindre l'accès aux stations à la clientèle départementale.
Et même si les remontées mécaniques restent fermées, "nous allons avoir du monde en montagne, notamment les résidences secondaires" explique Chantal EYMEOUD, la Maire d'Embrun et Vice-Présidente de la Région. Elle pointe du doigt le risque d'un accès "sauvage" à des pistes et des secteurs non sécurisés et sans les services de secours des stations. "C'est une aberration absolue".
Les quinze prochains jours devraient être décisifs. En attendant, les stations continuent à se préparer. "On a commencé à faire de la neige de culture" explique Pierre VOLLAIRE, le Mairre des Orres.
"Nous travaillons depuis des semaines pour cette réouverture, tout le monde a envie de travailler. Plus tôt nous aurons cette décision, mieux ça sera" précise Mylène AGNELLI, la Maire d'Isola.
