Le coronavirus aura-t-il au moins permis d'accélérer le développement du vélo sur notre territoire ? Avec le déconfinement qui approche à grands pas, villes et communes réfléchissent à ce mode de transport. Pourquoi ? Car les risques de contamination sont amoindris avec le vélo !
Contrairement aux transports en commun qui induisent une proximité, le vélo offre davantage de possibilités de respect des fameux gestes barrières. Le déconfinement fait craindre par ailleurs l'utilisation massive de la voiture individuelle, et donc une explosion de la pollution notamment dans les grandes villes. Développer des axes cyclables sécurisés était nécessaire, avec le déconfinement c'est devenu urgent.
Jusqu'à aujourd'hui pourtant, le vélo à Marseille n'avait pas une place royale. Si lors de l'inauguration de la piste cyclable de la Corniche, Martine Vassal annonçait 85 kms de piste cyclable dans la Cité Phocéenne à l'horizon 2024, force est de constater que nous sommes bien en 2020...et que circuler à vélo à Marseille n'est pas toujours aisé.
« L’allégement des mesures de confinement ne doit pas être une incitation à renforcer l’usage de la voiture individuelle : ce serait nier la prise de conscience collective et le travail réalisé ces derniers mois, et condamnerait les habitants du territoire à plus d’embouteillages et de pollution.» ( Martine Vassal)
Afin de développer le vélo sur le territoire à la levée du confinement, la Métropole Aix-Marseille-Provence entend s'inspirer des principaux leviers du Plan vélo métropolitain voté il y a moins d'un an. Autre source d'inspiration : ce qui se fait déjà en France et à l'étranger. Est à l'étude notamment la possibilité de réaliser des aménagements légers et réversibles sur les axes de déplacements majeurs.
Sont ainsi à l'étude la possibilité de :
- Réserver des voies de circulation aux piétons et vélos à certains moments de la journée.
-Réduire le stationnement sur certaines voies et affecter des voies vélos sur des axes de circulation existants. Exploiter les couloirs de bus avec un partage des axes quand cela est possible.
-Créer des zones de vitesse limitée à 20 km/h où piétons et vélos auraient la priorité. Notamment dans les centres-villes, aux abords des établissements scolaires...Réduire la vitesse à 30 km/h sur les autres voies.
-Proposer un service de location longue durée de vélos, en plus des vélos en libre-service.
-Faire bénéficier aux trottinettes et piétons des aménagements réalisés pour les vélos.
Des mesures temporaires dont les détails seront communiqués très prochainement. L'objectif étant que les habitants du territoire puissent utiliser le vélo dès le 11 mai en toute sécurité.