Acteur, comédien, humoriste Krystoff Fluder vous avez certainement vu le voir quelques part. Du haut de ces 1 mètre, cet homme a tout d'un grand ! Reconnu sur la scène française, l’artiste a déjà fait de nombreuses apparitions dans des séries comme « Inside Jamel Comedy Club » ou sous les traits de Nano-Sarko dans Groland sur Canal + et au cinéma dans « Chocolat » au côté d’Omar Sy…
Atteint de nanisme, Krystoff Fluder a réussi à faire de sa particularité une force ! Il nous le prouve dans son spectacle plein d’autodérision et d’émotion « Oui je suis noir, et alors ? ».
Nous avons voulu en sa voir un peu plus sur cet artiste.
De quoi parle votre spectacle Oui je suis noir, et alors ?
C'est un spectacle autobiographique où je raconte mon parcours, de ma plus tendre enfance à aujourd'hui. Les gens que j'ai rencontrés, comment je suis devenu comédien. Un parcours de vie un peu original !
Pourquoi ce titre ?
C'est le côté décalé qui m'intéressait ! Pour moi il n'y avait aucun intérêt à faire un jeu de mots avec ma petite taille. C'est un titre qui fait sourire en général.
Vous avez fait des études dans la communication ?
Oui, il fallait faire comme tout le monde, rassurer mes parents et dire "non je ne serais pas saltimbanque !"
Mais cette envie de monter sur scène, vous l'aviez depuis toujours ?
Effectivement, depuis que je suis môme ! C'était quelque chose qui m'animait, sans oser franchir le pas ! Je ne suis pas issue d'une famille d'artistes !
Comment avez-vous franchi le pas ?
En travaillant sur un spectacle d'art vivant qui rassemblait plusieurs corps de métiers artistiques. Circassien, musiciens, comédiens... J'ai profité de ma période d'inactivité professionnelle je me suis dit "Pourquoi ne pas prendre ça comme une chance et tenter de franchir le pas et devenir comédien !" J'ai pris des cours de comédie, d'interprétation de sketch, mais pas forcément destinés à des gens qui veulent en faire leur métier. Je me suis testé pour savoir si j'avais le potentiel comique et si c'était justifié de continuer dans cette voie.
Vous avez été bien entouré pour monter ce spectacle avec notamment le soutien de Pascal Légitimus ?
Pascal légitimus c'est mon parrain dans le métier. J'ai d'abord travaillé sur une première version avec certains sktechs que j'ai travaillés avec Lionel Henri, puis la deuxième version où j'ai commencé à tout retravailler avec plus d'interprétations de personnages et plus d'ampleur avec Patrick Le Luherne.
Continuez-vous le théâtre, le cinéma... ?
Oui je fais des allers-retours très fréquents ! Je n'ai pas arrêté, je continue toutes mes activités ! Je fais des interventions pour les associations, des conférences, je suis chroniqueur radio pour rire et chansons et également auteur pour la matinale.
"Ça m'a conforté dans le fait que j'avais véritablement ma place et qu'on pouvait m'en faire une place et me donner des rôles qui ne soient pas forcément et uniquement liés à ma particularité physique !"
Quelles rencontres vous ont-elles confortées dans votre choix de carrière ?
Les personnes avec qui j'ai travaillé sur mon one man show comme Pascal Légitimus mais aussi Patrick Le Luherne et Lionel Henri. Après tout ce qui est cinéma, j'ai fait de belles rencontres avec notamment Jean-Pierre Mocky et Pascal Chind, des réalisateurs qui ont beaucoup comptés pour moi ! J'ai beaucoup tourné pour eux avec des rôles principaux. Ça m'a conforté dans le fait que j'avais véritablement ma place et qu'on pouvait m'en faire une place et me donner des rôles qui ne soient pas forcément et uniquement liés à ma particularité physique. Qu'on pouvait dépasser ce cadre-là !
Ce spectacle Oui je suis noir, et alors ? , est offert au pluc vendredi 4 mai 2018 à la Seyne sur Mer et notament à des associations, par le bias de la fondation du Casino Joa. Vous êtes une personne engagée dans le milieu associatif ?
J'ai été beaucoup engagé par le passé dans le milieu associatif ! Mon emploi du temps me le permet moins. Je fais notamment un aparté sur le monde du handisport dans mon spectacle car j'ai vécu plein d'expériences dans ce domaine. Le sens de ma démarche ici, c'est de jouer autant que possible pour des associations, pour des personnes qui sont à mobilité réduite. Le Casino est très accessible mais beaucoup de théâtres Parisiens le sont moins pour des questions de moyens par exemple. Ma démarche est d'aborder ce public comme n'importe quel public ! Des gens se retrouvent forcément dans ce que je raconte mais j'aborde toujours le spectacle de la même manière car on a tous une raison de se sentir différent des autres !
Un spectacle gratuit à découvrir à la Seyne sur Mer vendredi 4 mai :
