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Yodelice à Six Fours, un concert exquis

L’espace Malraux affichait complet ce samedi 16 novembre pour le show de Yodelice.

Publié par Clémentine Carreno le 17/11/2013 - Modifié le 20/11/13 07:48
Yodelice à Six Fours, un concert exquis

Une salle comble, une chaleur à la limite du suffoquant, il n’en faut pas plus pour comprendre que Yodelice est plus qu’attendu ce soir.

Après une bonne heure d’attente, le public découvre un décor simple mais qui va s’avérer surprenant. Le chanteur, accompagné de ses musiciens, se place entre un grand arbre dépourvu de ses feuilles et une branche tirant vers le haut. Vêtu de son incorrigible chapeau et d’une barbe datant de beaucoup plus que deux jours, il débute son show. Dès les premières notes, il fait l’unanimité. Sa voix forte, grave mais tellement chaleureuse et prenante se propage dans toute la salle. Les dames sont conquises par le personnage, tandis que les messieurs, plus réservés post-concert, tombent en admiration devant un tel grain.

Il faut attendre la quatrième chanson pour avoir le droit à un « bonsoir tout le monde » de la part de Maxim. Il est très vite excusé par la justesse et la qualité de son interprétation. Le concert est construit d’une manière réfléchie, le début est assez calme puis la tonalité monte crescendo au fil des titres. La lumière suit aussi, d’abord très épurée et monochrome, elle devient très vite électrique et hypnotique.

Lorsque la cadence se fait un peu plus forte, le décor se révèle être un véritable automate. L’arbre à gauche de la scène se met à gesticuler, ses branches se déplient une à une.  Les surprises ne s’arrêtent pas en si bon chemin, le conifère est également un instrument de musique à part entière. Il sert de caisse de résonnance et de looper reproduisant les sons à l'infini.

Le leader attrape sa guitare symbolique, celle en bois avec un visage gravé, pour entamer Sunday with the flu. Il  confie : « ça a commencé avec ça, il y a cinq ans ». Et oui, cinq années déjà que Yodelice a sorti sa barbe de l’ombre ! Les spectateurs, anéantis par la chaleur, trouvent tout de même des forces pour s’agiter au rythme du morceau phare.

Le concert se poursuit dans une bonne humeur communicative. Il présente ses musiciens et n’oublie pas de remercier les personnes qui sont venues pour lui. Un rappel est bien évidemment commandé et servi en quelques minutes. Les deux dernières chansons ne font qu’accentuer la qualité de sa prestation. Tout le monde repart le sourire aux lèvres en chantonnant « Falling in love, again ».

Peu bavard mais tellement talentueux, il mérite amplement cette salle comble. Quel (Yo)délice ! 

Clémentine Carreno

Photo : Yann Etesse

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