L’Avare est un homme seul. Chez lui tout est à vendre. On y vit sous le pouvoir de l’argent, maniaque et omniprésent. Mais le ver est dans le fruit : ce despote est paranoïaque ! Une faille est ouverte, dans laquelle le théâtre va s’engager, avec la puissance et la violence de la farce.
Quelque chose comme la maladie de l’argent ronge cet Harpagon d'aujourd'hui qui traverse, dans une course effrénée, un univers réduit à sa valeur commerciale. Transportant inlassablement caisses et marchandises, toujours à la recherche d’un profit, d’une transaction, d’une plus-value, l’Avare est un homme rendu fou par la souffrance de son vice.
Adoration et culpabilité, jouissance et dépossession, il y a dans L’Avare tous les ingrédients pour saisir les paradoxes d’une époque placée sous le signe de l’économie.