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Du 28 juin 2025 au 13 octobre, le musée Granet accueillera une nouvelle exposition événement autour du maître aixois Cézanne. Les équipes du musée s’activent actuellement pour obtenir le prêt de nombreuses œuvres de Cézanne venues du monde entier et des collections les plus prestigieuses. Au total, une centaine de chefs d’œuvre seront présentés, dont environ 90 peintures.
A l’image de ce qui avait été fait en 2006 avec Cézanne en Provence, 2009 avec Picasso Cézanne et 2013 avec Le Grand Atelier du Midi à l’occasion de la Capitale Européenne de la Culture, Aix en Provence ambitionne de proposer une exposition d’envergure internationale en 2025.
« Ce sera une grande saison artistique autour de Cézanne » se réjouit Sophie Joissains, la maire d’Aix en Provence. D’autres expositions sont d’ores et déjà annoncées : « Cézanne le mal aimé » au Pavillon Vendôme et d’autres dans les musées aixois.
Mais 2025 sera surtout la réouverture de l’Atelier des Lauves, entièrement réhabilité. Et durant l’été, la Bastide du Jas de Bouffan rouvrira avec de nouveaux aménagements, un bâtiment central entièrement rénové et un parc réaménagé.
"Le projet est très ambitieux, il veut s’inscrire dans la logique de ce que nous avons connu en 2006 et en 2009 par exemple, avec les expositions Cézanne en Provence et Picasso-Cézanne, avec des fréquentations extrêmement importantes en tous cas pour ce qui concernait l’exposition au musée Granet, mais aussi sur les sites cézanniens.
Le projet ambitionne d’avoir une année Cézanne, au plein sens du terme, même si on sait qu’un des temps forts sera l’exposition au Musée Granet qui va se dérouler du 28 juin à tout début octobre, c'est-à-dire 100 jours d’exposition. Cela permet d’équilibrer budgétairement un projet qui est toujours lourd en terme de transports, d’assurance car les œuvres de Cézanne sont de plus en plus chères et fragiles dans leur transport." explique Bruno Ely, conservateur en chef du Musée Granet qui travaille depuis des mois pour monter cette nouvelle exposition.
"2025, c’est une année particulière, qui va être aussi l’ouverture des lieux qui vont rester de façon pérenne."
"Jusqu’en 1984, il n’y avait aucun Cézanne au Musée Granet. Il y a déjà un progrès, qui permet d’avoir désormais des œuvres de Cézanne visibles dans le musée de sa ville natale, surtout des peintures à l’huile qui peuvent être présentées en permanence. On a aussi des gravures, de dessins, des aquarelles qui ne peuvent pas être présentées tout le temps pour des raisons de conservation."
"Comme on le fait traditionnellement, il va y avoir une saison consacrée à Cézanne mise en œuvre avec les grandes institutions aixoises, le ballet Prejlocaj, le Festival d’Aix, le Grand Théatre de Provence. Par exemple, le Festival d’Aix continue de proposer Parades puis 2009 et Picasso-Cézanne. La saison va être aussi très importante, sans oublier ce maillage culturel très important qui va des centres sociaux, en passant par les associations culturelle et qui permet de rayonner de façon très dense sur le territoire, et c’est aussi très important."
"Nous sommes en train de construire des expositions associées. Je pense au Pavillon Vendôme, avec des expositions sur l’histoire de Cézanne à Aix. Toute la ville va être marquée par la présence de Cézanne. Les sites de Cézanne également, et je pense aux Carrières de Bibemus qui vont être encore une fois remises en état. C’est un lieu magique."
Vous étiez déjà là en 2006, 2009 et en 2013 sur le Grand Atelier du Midi. Est-ce que c’est plus compliqué de monter cette exposition en 2025 ?
"Effectivement, on a une pratique qui nous permet de dire que nous sommes capables de monter ce type de projet. Mais, effectivement, les choses se sont compliquées au fur à mesure des années, on a quand même eu une crise économique en 2008-2009, puis la période Covid, la guerre en Ukraine. Les conditions ne sont pas idéales, mais elles ne le sont jamais complètement. Là je pense qu’on va monter une exposition autour d’une centaine d’œuvres, qui était notre objectif. C’est d’ailleurs le nombre d’œuvres que nous avions lors des expositions précédentes."
Est-ce qu’il y aura aussi des artistes associés, des mises en perspective ?
"On y travaille. Pour le moment, il n’y a rien de précis, mais j’aimerai bien effectivement, qu’on ait cette façon d’augmenter un peu le point de vue. On le fera de toute façon, puisqu’à l’Atelier des Lauves, d’autres artistes, jeunes, viennent voir Cézanne à la fin de sa vie. On pense à Charles Camoin. On va essayer de mettre en valeur, au-delà de Cézanne, mais quand même 2025 sera l’année Cézanniène à Aix en Provence."
"Depuis des décennies, on essaye de faire qu’Aix en Provence devienne la ville de Cézanne. Il me semble qu’en 2025 on va atteindre cet objectif. On travaille aussi pour avoir plus d’œuvres en dépôt au Musée Granet. On aura peut-être une bonne surprise à l’été 2025 et de façon pérenne.
Avec 2025, on va passer à un niveau supérieur et ça correspond à cette reconnaissance de Cézanne dans le monde entier."
