Bien qu’appareillée, Véra reste différente pour ses camarades. Elle est révoltée depuis qu’elle a été repoussée, car «on ne sort pas avec une fille handicapée». Elle se cogne, s’énerve, s’évade dans son monde imaginaire et nous dit ses espoirs. Au plateau, deux comédiennes incarnent cette double Véra.
Elles jouent en écho, en miroir : l’une parlante, l’autre en langue des signes. À quelques pas d’elles, un adolescent joue de la musique. Il est l’autre, l’entendant, le garçon. Cette pièce poétique se fait l’écho, à la fois du combat de nombreuses personnes malentendantes pour que leur surdité ne soit plus vue comme un handicap et de la mutation que peut être l’adolescence.