Alors que la préfecture a prévu de débuter en début d'année les travaux d'enfouissement du site de la carrière antique de la Corderie, Benoît Payan, le maire de Marseille a réaffirmé ce lundi 21 novembre son opposition à ce projet.
Depuis la découverte du site en 2017, Benoît Payan a été très engagé pour s'opposer à la destruction de ce site désormais classé. Ce classement n'a pas permis de protéger convenablement le site. La construction d'un immeuble d'habitation à proximité avec un mauvais drainage de l'eau et une absence de protection suffisante des pierres a accéléré leur dégradation.
Aujourd'hui, tout le monde s'accorde pour dire que le site est en danger, et qu'il faut trouver une solution pour le protéger durablement.
L'Etat a diligenté une étude dont les conclusions préconisent un réenfouissement du site car "Il apparaît que la très grande fragilité des vestiges (faible durabilité de la roche à l’air libre, impossibilité de la consolider par voie chimique), ne permettrait pas d’en garantir la conservation pérenne par une couverture extérieure. Par ailleurs, l’instabilité du site risque d’affecter le rempart historique de la ville de Marseille fragilisé à la suite de l’excavation qui surplombe le site" explique la préfecture qui souligne aussi que cette mesure serait réversible.
Une solution innaceptable pour la ville et les collectifs qui ont lutté depuis le début contre la destruction de ce site. La ville souhaite toujours proposer des solutions alternatives à cet enfouissement et serait prête à les financer, du moins en partie.
Une réunion d'information doit avoir lieu dans les prochains jours à l'initiative de la préfecture. Elle se fera en présence des associations de riverains et de protection du patrimoine. Le dialogue avec la ville reste lui plus compliqué, et la présence de la ville n'est pas encore confirmée à cette réunion.
Benoît Payan a réagi aujourd'hui, abordant précisement la question de ces échanges: "Le dialogue qui s’engage aujourd'hui entre l’État et les défenseurs du site doit permettre de trouver une solution crédible, qui protège enfin le patrimoine des Marseillais."
La pression monte à quelques jours de la venue d'une partie du gouvernement à Marseille dans le cadre de l'opération Marseille en Grand prévue début décembre. L'avenir de la carrière sera certainement au menu des échanges.
