Le Caire, fin 2013. À deux pas de la place Tahrir, Abdullah Miniawy, un jeune chanteur soufi, écrivain, poète, slameur, porte en lui les aspirations libertaires du peuple égyptien avide de justice : sa voix hypnotique s’élève dans une sorte de plainte tripale et lancinante, et soulève le cœur des foules. Comme il soulève aujourd’hui celui des spectateurs emportés par l’immense vague de rock et de jazz de ses compositions séculaires et avant-gardistes.
Oscillant entre spoken word et chant soufi virtuose, sa voix ondulante murmure, clame, s’enveloppe de nappes atmosphériques planantes portées par le souffle continu du saxophone de Peter Corser, les cordes « barocks » du violoncelle de Karsten Hochapfel et les volutes bleu-nuit de la trompette de Médéric Collignon, invité exceptionnel de cette soirée. Dépouillée de tout artifice, sa musique s’offre des embardées majestueuses et métaphoriques qui transcendent les identités et les frontières.
Chant et textes Abdullah Miniawy - Saxophone Peter Corser - Violoncelle Karsten Hochapfel - Trompette Médéric Collignon
Durée 1h10
Infos/réservations : chateauvallon-liberte.fr