Récompensés par le Prix du Public Avignon 2013, ces deux clowns, unis par la musique et l’acrobatie, proposent de faire découvrir autrement Vivaldi, Ravel, Strauss et Bach.
Elle, violoniste, perruque blanche, visage blanchi des nobles de la Cour, allure altière et alto à la main.
Lui, tubiste, l’air sombre et le dos voûté, porte un calot sur la tête, des bottes de paille et deux lourdes caisses…
Leur Concerto pour deux clowns – réunissant des mélodies classiques reconnaissables entre toutes dont l’entraînant Boléro de Ravel – prend à partie un public instantanément sous le charme, spontanément complice de cette succession de situations cocasses, propres à déclencher l’émotion. Qu’on soit vieux philosophe ou petit enfant, on est surpris, on s’émerveille, on rit, on sourit, on est ému. On se demande bien quelle destinée fantasque a pu les unir, si ce n’est la démesure excentrique qu’ils partagent sans limite. Lui, pressé de lui témoigner son affection, la fait virevolter dans tous les sens, déployant sa robe rouge carmen comme une fleur emportée par le vent. La fragile altiste se retrouve à jouer Bach, Vivaldi et Strauss dans toutes les positions, à l'endroit comme à l'envers, sur les épaules de son infortuné prétendant.
Dans ce spectacle, les Rois Vagabonds détournent la figure classique du clown et lui communiquent une envergure tout à la fois poétique et mythique. Avec de jolies notes mélodiques et une pétulance contagieuse.
10 °
