chargement en cours

Le plein d'émotion avec Patrick Bruel au Festival'Hyères

Patrick Bruel était en concert dans le cadre du Festival'Hyeres ce jeudi 1er août devant près de 5000 personnes pour un show plein d'émotion. Rencontre avec l'artiste.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 02/08/2013 - Modifié le 24/07/14 19:46
Le plein d'émotion avec Patrick Bruel au Festival'Hyères

Le Festival'Hyères a battu ce jeudi soir son record d'affluence. Devant un public en grande majorité féminin et sous le charme du chanteur, Patrick Bruel a offert plus de deux heures de concert et un tourbillon d'émotions. De la passion tout d'abord, avec tous ces tubes et les souvenirs personnels de chacun qui vont avec, mais aussi des moments beaucoup plus intimes et personnels avec par exemple cette chanson sur un poème d'Alfred de Musset ou cette autre consacrée au Printemps Arabes.

On passe de la traditionnelle séquence "Patriiiiiiiiiiick !" (forcément) à des instants de silence complet du public, captivé par les textes et nouvelles mélodies. Le parti pris de ne pas jouer exclusivement les tubes des années 80/90 permet de découvrir d'autres facettes du chanteur. 

A la fin du concert, Patrick Bruel accepte de répondre à nos questions et de revenir sur cette tournée : 

L'interview

Quelles sensations vivez-vous après un show intense de deux heures ?

Bien, très bien même! Je suis très heureux de partager ça, que cela monte en puissance comme ça et que ce soit le cas tous les soirs... C'est difficile à décrire. Un journaliste de Paris Match décrit bien cela : ce qu'on appelait avant la "Bruel Mania" s'est transformé en ferveur. Les gens qui étaient là dans les années 90 revoient cette même ambiance. Il y a un renouvellement de public qui est phénoménal. Il y a des gens qui ce soir se sont cassé la voix, c'est de la ferveur, pas de l'hystérie. Ils sont contents, ils se sentent bien. 

Et en même temps, sur certains morceaux, plus profonds, il y a un silence religieux...
Les gens ne sont pas censés accepter sur un tel spectacle autant de nouvelles chansons. C'est vrai que je les fais voyager, je fais un grand écart. Je passe du Hip Hop à Alfred de Musset, en passant par la valse musette et le pop-rock. C'est un voyage qui n'est pas simple à suivre. Et c'est là où je suis très heureux que le public soit aussi fervent et enthousiaste, tout en ayant ces distances et ce respect sur ces chansons sur le printemps arabe, sur les prisons, sur la liberté de la presse. C'est un joli voyage, de belles audaces. On essaye de proposer des choses pas évidentes.

On pourrait faire un spectacle beaucoup plus condensé, axé sur les tubes. Mais je trouve que c'est joli de voyager différemment. De faire ce que peut être une soirée entre amis : Vous avez cinq, six, sept sujets de conversation qui vont s'échelonner, vous allez passer du fou rire à un truc plus émouvant. Là aussi, il y a plusieurs façons d'aborder les choses. 

Vous êtes chanteur, acteur, comédien. Comment faire pour jongler entre toutes ces activités, faites-vous des compromis ?

Non, ça m'oblige à renoncer. Ce ne sont pas des compromis. Mais, oui, je suis obligé de renoncer à des films. Je peux toujours m'arranger avec ma carrière de chanteur, mais acteur, je suis tributaire d'une équipe, d'un réalisateur, d'un calendrier... Je ne peux pas faire l'acteur "normal" qui ferait cinq six films par an.

Les scènes d'été, les festivals en plein d'air, c'est une ambiance différente?

Ca dépend des scènes bien évidemment. Ici ( au Festival'Hyeres NDLR), tout est conforme. Les gens sont vachement heureux, les organisateurs très gentils. Et puis ce n'est pas un festival où l'on me demande de réduire mon spectacle et chanter qu'une heure et demie comme je l'ai fait aux Vieilles Charrues ou aux Francofolies. Là c'était devant 10 000, 45 000 personnes. C'était très différent. Mon concert aux Vieilles Charrues reste peut être l'un des plus grands souvenirs de ma vie. La joie et la ferveur étaient proportionnelles à la peur que j'avais d'y aller. Je remplace Elton John au pied levé, je vais me faire jeter à la première chanson ! Les gens n'étaient pas spécialement venus pour moi. C'était comme 15 fois ce soir !

Bientôt 30 ans que votre carrière a commencé, qu'est-ce qui vous pousse encore aujourd'hui à monter sur scène ? A écrire des chansons ?

Je n'ai jamais arrêté d'écrire des album. Depuis que j'ai 15 ans j'écris des chansons. J'aime ça, c'est mon mode d'expression. Ecrire des album, c'est un passe temps pour la scène, parce qu'à l'arrivée le point final pour moi c'est la scène. Et dans le plus doux des rêves, je n'aurai jamais pensé que nous aurions eu une tournée aussi impressionnante.

Le diaporama du concert

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.