Son corps étendu. Son corps sans tête.
Là devant nous, un homme est allongé, la tête plantée dans le sol.
Son corps étendu. Son corps sans tête.
De ce corps, des mouvements commencent à apparaître. D’abord contenus, telles des réactions à quelques stimuli invisibles, jusqu’à devenir plus grands, excessifs. Puis le corps se dresse comme un totem. Des mots se font ensuite entendre. Viennent-ils de lui, ou sont-ils dits par d’autres ? À qui s’adressent-ils ?
Underground est une pièce sur l’invisible dans laquelle le corps d’un danseur et les mots qui l’accompagnent donnent accès à un monde impénétrable : ce sous-sol, si proche et pourtant à jamais inconnu. L’autre côté du miroir.
Grâce à la bande sonore savamment composée par Éric Petit et les textes spécialement écrits par Samuel Gallet, ce solo de Romain Bertet se joue du regard des spectateurs sur ce personnage temporairement dépourvu d’identité. Lorsqu’il se redresse enfin, nous ne savons plus très bien qui du chorégraphe ou du public, de l'envers ou de l'endroit, était dans le bon sens.
Dans le cadre d'Un été aux Aygalades
Par Lieux publics