Pour ouvrir comme il se doit l'année culturelle en 2018, la Friche Belle de Mai a vu grand. Grand déjà par son format. La fête démarrera effectivement le 14 février, avant de se poursuivre tout le week-end, nuit incluse. Grand également par la programmation. Entre expositions, concerts, lectures,...le programme du week-end d'ouverture se distingue par la richesse de ses propositions.
"Nous avons créé une programmation qui nous ressemble par sa diversité et son originalité." Alain Arnaudet
Une programmation qui se veut ainsi multiple, parfois "rugueuse" et surtout qui questionne. "Nous avons changé la ponctuation, le point d'exclamation est devenu un point d'interrogation, car nous pensons que "quel amour?" est une question qui se pose". Quel amour ? Quels amours ? Ce sont bien toutes les formes d'amour auxquelles la Friche Belle de Mai s'intéressera lors du week-end d'ouverture.
Deux jours et deux nuits d'amour à la sauce Friche cela nous donne une première proposition musicale le 16 février. Un projet pensé comme un "pont entre les fondateurs et les héritiers de la culture club", expliquait la Coopérative Internexterne co-productrice de la manifestation lors de la conférence de présentation du week-end d'ouverture. Une nuit où se succèderont les artistes, où ces derniers créeront une boucle "futur et fondateurs". Le soirée commencera effectivement avec Corine, Mad Rey et Instrumentarium qui proposeront une vraie performance. Pour la suite au Cabaret, Lil'Louis et Terrence Parker offriront un voyage au coeur de la House de Chicago et de la Techno de Detroit. Jack Ollins quant à lui représentera la scène locale.
"Le mot amour en occitan signifie un sentiment d'élévation par le partage. On a donc respecté la définition en invitant des gens qu'on aime." Manu Théron
Avec A-MOR, Manu Théron et Edmond Hosdikian se sont fait plaisir pour nous faire plaisir... Le concert regroupe six musiciens de Marseille et des voix dont les noms devraient vous être familiers. Papet J, Raphaël Imbert, ou encore Tressym...ont effectivement répondu à l'invitation des compères. Manu Théron expliquait lors de la conférence de présentation du week-end d'ouverture avoir souhaité "faire porter à la connaissance de tous, des gens qui pour (eux) sont des trésors." Une fois l'orchestre monté, les noms des invités sont rapidement venus, avec "des gens qui viennent essentiellement du jazz." Du jazz il y en aura d'ailleurs à la Friche puisque la clôture de ce long week-end d'amour épuisé a été confiée à Marseille Jazz des Cinq Continents. C'est Stéphane Belmondo qui fera revivre la tradition du Jazz Club à Marseille avec une Jam session.
"Pour la première fois, on a invité Antoine a un projet qui n'était pas un projet d'exposition photographique." la Coopérative Internexterne
Le lendemain, c'est une incroyable proposition unique en son genre qui se jouera à la Friche. Une "Nuit épuisée" où le photographe Antoine d'Agata a eu carte blanche. Une très longue nuit qui commencera à 15h le samedi 17 février pour s'achever le lendemain à 6h. Cette nuit est divisée en plusieurs séquence, et se vit comme une expérience. Une nuit basée sur un scénario, une nuit pour expérimenter l'épuisement. Pour la première séquence une programmation filmique dans le sillage de White Noise (oeuvre d'Antoine d'Agata) sera diffusée au Gyptis. La parole se libérera ensuite en compagnie de Léa Bismuth et Emmanuel Moreira qui offriront un exercice d'écriture collective. L'heure sera ensuite à l'éprouvement. La Nuit éprouvée bien avancée oscillera entre programmation musicale et installations.
