Entre coups de pinceaux, de brosses, des gris colorés à la peinture gravée, nous nous frayions un chemin sur le sentier de ses compositions, fragiles mais redoutables d’équilibre. Tout semble tempête, spontanéité et intuition. Mais à force de temps, l’œuvre s’offre à nous et distille petit à petit ses zones éclairées. Alors nous pouvons à notre tour recomposer la toile et enfin entrer en communion avec elle. L’œuvre de Charles Gouvernet nous est révélée. De la peinture grand format aux compositions plus discrètes, des images-sujets sont essaimées comme pour tracer un chemin fait de pointillés à relier, de façon à nous entraîner d’une œuvre à l’autre.
C’est aussi un moyen additionnel pour capter notre attention et nous permettre de nous ré interroger sur ses œuvres : La place de ses formes et l’utilisation dans ses séries, en passant du plat vertical au volume. Les Théopeluches sont issues d’une quête intime assemblée à des éléments modelés, pour une création qui ne relève en rien du fantastique mais tout au contraire qui peut évoquer à chacun le quotidien de l’artiste, son environnement tant créatif, artistique que familial. C’est par ses compositions que le public pourra se retrouver en terres connues. Car bien que l’artiste nous guide par ses repères, il essaie parfois de nous égarer. « Peinture (re)commencée » illustre l’actualisation de certaines des œuvres de Charles Gouvernet.
Par ce principe il s’autorise à remettre à plus tard le difficile moment de décider si l’œuvre est ou non terminée. C’est un acte d’actualisation, d’évolution au même titre que son créateur. "
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