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Interview : Charlie Winston

Charlie Winston se définit lui-même comme mi-adulte, mi-enfant, mais surtout artiste. A l'occasion de son concert à la Fiesta des Suds, le hobo nous a accordé un entretien...

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 26/07/2010 - Modifié le 31/10/11 16:58
Interview : Charlie Winston

Pourquoi portes-tu toujours ce chapeau ? Est-ce un porte bonheur ?
Non, en fait, quand j’étais petit, je regardais des films en noir et blanc, avec ces hommes habillés en gilets cintrés et avec des chapeaux : cela me plaisait beaucoup et je faisais pareil. Aujourd’hui, c’est un peu un hommage aux films anciens que je rends, mais ce n’est pas un porte-bonheur.

Tu as collaboré avec de nombreux artistes français, notamment Catherine Ringer, comment ça s’est passé ?
On s’est rencontrés à New York, on s’est bien entendus, on apprécie mutuellement notre musique. Du coup, lorsqu’elle est allée à Taratata, sachant que j’habitais à Paris, elle m’a invité à l’émission.

Et avec Wax Tailor ? Tu es présent sur son dernier album, In the Mood for life, pour la chanson « I own You », que peux-tu nous en dire ?
Il m’a invité, on s’est beaucoup entendu car nous avons les mêmes racines : le hip hop old school ! Ce fut une expérience vraiment attractive.


Avec quels artistes aimerais-tu travailler ?

Pour l’instant, je me verrai bien travailler avec des artistes françaises telles que Camille ou Emilie Simon. Emilie Simon est une bonne amie et j’apprécie beaucoup sa musique, son univers. Et j’aime beaucoup le son de Camille.

On dit de ta musique qu’elle s’apparente au folk mais aussi à la soul music, que penses-tu de cela ?
Je ne suis pas totalement d’accord. J’ai grandi avec des parents musiciens folk, c’est vrai, mais je suis inspiré par toutes les musiques. J’ai un très très large panel d’influence : toutes sortes de world musique, asiatique, africaine, mais aussi reggae, pop anglaise, jazz, ou musique de cabaret. En fait, tous les sons m’inspirent !

Tu as participé à la Tck Tck Tck campagne avec plusieurs artistes, en reprenant la chanson de Midnight Oil, « Beds are Burning ». La campagne a pour but de sensibiliser sur l’écologie dans l’optique de la conférence de l’ONU sur le climat en décembre prochain. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Cela me permet de montrer une autre facette de moi-même et d’utiliser ma notoriété pour des causes qui me semblent importantes, au-delà de ma propre musique, en travaillant avec les autres.

Et vous pourriez défendre une cause politique ?
Non, je ne suis vraiment pas intéressé pour défendre une quelconque cause politique car ça ne m’intéresse pas de travailler avec les politiciens. Je préfère me consacrer à la philosophie qui pour moi est une meilleure manière d’appréhender les choses. Je pense que les politiciens auraient d’ailleurs à apprendre de la philosophie…

La philosophie dont tu parles est celle d’un hobo, un homme libre sans attache, un vagabond : celle que tu chantes. Mais avec le succès, es-tu toujours un hobo ?
Evidemment ! D’une certaine manière, je suis toujours très libre.

Je pense que la vraie richesse n’est pas forcément matérielle ; être créatif, voilà la vraie richesse !

Un dernier mot avant le concert de ce soir ?
Vous en voulez encore…

Propos recueillis par Anysia Troin-Guis et Jean Baptiste Fontana

 

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