Babïl comme la Tour de Babel, Babïl comme babiller… L’un est plein d’assurance et ne mâche pas ses mots, l’autre est plus timide et bégaye un peu. Toutefois, en dépit de ces différences, Tohu et Bohu sont deux inséparables complices. Ensemble, ils s’inventent des mondes parallèles dans lesquels ils plongent avec délectation. L’une de leurs fictions favorites est l’histoire d’un peuple qui décide d’édifier une immense tour. Mais, du fait de discordes au sein du groupe, il met en péril sa propre entreprise.
À l’image de leurs personnages, les deux garçons peinent à s’accorder lorsqu’il s’agit de ce récit. Partager la parole et apprendre à écouter l’autre s’avèrent les seules voies possibles pour faire œuvre commune : tel est le chemin initiatique qu’empruntent les enfants. Une pièce qui fait rimer intelligence avec tendresse et à laquelle le musicien Guillaume Saurel vient ajouter son tempo.