aujourd'hui 12h
Ce 19 novembre, le théâtre des calanques proposait « Les Innovatoires » une soirée dédiée à la danse contemporaine et aux jeunes chorégraphes. On pourrait ajouter aux jeunes chorégraphes et interprètes car les deux pièces présentées étaient deux solos ou les artistes se mettaient en scène.
Continuant son travail sur la mémoire et les perceptions visuelles l’italienne Sara Lupoli présentait Rosarosaerosae.
Que ce soit avec des miroirs sans tains, des vidéos, l’artiste n’a eu de cesse dans ses récentes chorégraphies d’explorer les impressions visuelles.
Attention le mot « impression » est à prendre dans sa globalité car dans « rosarosaerosae » la chorégraphe à l’aide de projections vidéos joue sur notre ressenti et nos perceptions, notamment en dansant sur sa propre image.
Les effets de palimpseste ainsi crées sont efficaces en donnant parfois à son corps des apparences que l’on retrouve habituellement dans la peinture cubiste ou encore en la masquant au regard du spectateur dans une « overdose » d’informations visuelles.
Une pièce saisissante et sensible.
La deuxième partie de la soirée était consacrée au jeune chorégraphe espagnol Andrès García Martínez avec son solo baptisé « Great things begin with a little tremble ».
Dans cette œuvre sans décors, l’artiste occupe, de toute sa taille, l’espace dans une chorégraphie très expressive.
la danse de Andrès García Martínez est généreuse et habitée, on pourrait la qualifier d’animale. Il n’hésite pas à se mêler au public pour le faire entrer au propre comme au figuré dans son univers.
Une véritable performance toute en intensité.
Didier PHILISPART
