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Dans les méandres de souterrains labyrinthiques, baignés de fumée épaisse, là où règnent les croyances archaïques et les cauchemars modernes, rôde une créature grossière, féroce, qui prend en chasse les âmes qui s’y perdent. Ce Minotaure est une présence floue, toujours suggérée sans qu’on la perçoive. À travers un dispositif vidéo en vue subjective et un subtil travail sonore, qui dessine l’espace et accompagne les sinuosités de la bête, le spectateur peut sentir son souffle dans l’obscurité...
Inspirée des mythes de Dédale et d’Icare, la pièce, aux allures de thriller, suit un être condamné à chercher l’issue d’un espace qui n’en a pas. Tel un voyage initiatique, le héros se perd dans les détroits embrumés et rencontre, au hasard, bouffons et crapules qui le mèneront au bout de sa quête, face à l’évidente réalité de cet inextricable lieu. Il traverse un enfer duveteux et ses marécages plongés dans la torpeur, fuyant la créature sauvage. Se laisser dévorer ou ne pas s’arrêter de courir, s’échapper, avant de replonger parmi les formes vagues de cette mystérieuse allégorie... C’est l’alternative ressentie par le spectateur dans cette performance habile et précise, à l’aura puissamment immersive.
Texte et mise en scène : Marion Pellissier • Jeu : Florian Bardet, Eugénie Bernachon, Théo Costa Marini, Sylvère Santin et Paul Schirck
Photo La Raffinerie
Durée 2h
Rencontre à l’issue de la représentation du mercredi 30 novembre
Infos/réservations : www.lezef.org
