Dans la dépossession de soi et la perte d’identité, le portrait de Monsieur T. se dessine dans les voix des proches. Résonnent également des bribes de l’histoire de la découverte de la maladie, à la fin du XIXe siècle. Indétermination des voix qui ne sont pas identifiées ni nommées, indétermination qui fait écho à la perte de sa conscience. Le corps de l’acteur, Yuming Hey, est traversé par ces voix qui le dépassent. L’acteur fascine, seul sur scène dans une atmosphère très blanche, très froide, presque médicale. Le dispositif scénique évoque ce processus de perte, d’effacement de l’humanité qui est au cœur du roman.
Le personnage dialogue avec les créations vidéo de l’artiste Justine Emard, la musique de Rebecca Meyer et la voix off de Marina Hands dans une relation troublante, émouvante. Madame T. Lutte pour ne pas disparaître. C’est leur vie à deux qu’il efface quand il la frappe de son couteau.
Mise en scène et adaptation Mathieu Touzé
D’après On n’est pas là pour disparaître d’Olivia Rosenthal publié aux Éditions Gallimard
Avec Yuming Hey
Et la participation de Marina Hands de la Comédie-Française
Collectif Rêve Concret
Photos © Christophe Raynaud de Lage
Durée 1h15
Infos/réservations : www.chateauvallon-liberte.fr