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''Le Grand Prix de France aura bien lieu'' Le directeur du Grand Prix F1 du Castellet confirme sa tenue en juin

Accueil du public, professionnels, places disponibles, financements... A deux mois du retour du Grand Prix de France de Formule 1 au circuit Paul Ricard, Eric Boullier, son directeur général fait le point sur ses conditions d'organisation.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 29/04/2021
''Le Grand prix de France aura bien lieu'' Le directeur du Grand Prix F1 du Castellet confirme sa tenue en juin

MAJ du 14/05 avec les nouvelles dates du Grand Prix de France avancé d'une semaine.

Du 18 au 20 juin, le Grand Prix de France est de retour au Castellet après une édition 2020 annulée à cause de la pandémie. La tenue du Grand Prix est actée, et l’accueil du public est désormais lui aussi officiellement possible depuis les annonces du président ce jeudi.

Mais pour réussir à se tenir et accueillir du public, le Grand Prix de France a dû se réinventer et mettre en place un protocole sanitaire strict, tant pour le public que les professionnels et écuries qui vont y travailler.

« Le grand prix aura lieu, on s’adaptera, on est prêt pour tous les scénarios et toutes les éventualités. » Eric Boullier, directeur général du Grand Prix de France

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3 fois 5000 spectateurs par jour

Les contraintes sanitaires s’appliquent au Grand Prix qui doit respecter une jauge maximale de 5000 spectateurs par jour. C'est le palier annoncé aujourd'hui par le Emmanuel Macron pour les grands événements.

Mais compte tenu de la configuration du circuit, avec des accès séparés et sa taille importante de plus de 125 hectares, le Grand Prix de France a obtenu la possibilité d’accueillir du public dans trois zones distinctes, ce qui monte donc la capacité à 15.000 personnes par jour. Habituellement, le circuit Paul Ricard pouvait acceuillir jusqu'à 65.000 personnes par jour.

« Nous avons, en accord avec la Préfecture et les différents départements du gouvernement, décidé de partir sur une jauge de trois bulles sanitaires complètement étanches de 5000 personnes. » Eric Boullier

Des routes d’accès, aux parkings jusqu’aux tribunes chaque groupe de visiteurs arrivera au circuit par des entrées séparées et ne se croisera jamais. Et même dans les tribunes, la distanciation sociale sera toujours de mise avec places attribuées et un siège vide entre deux groupes de spectateurs.

 

C’est déjà complet le dimanche

« On est ravi qu’il y ait cette appétence pour le Grand Prix de France. On est complet le dimanche et il reste quelques places pour le samedi. »

Sur la possibilité de remettre des places en vente : le directeur ne l’exclut pas totalement, mais ça ne semble pas être un scénario probable puisque la prochaine étape, qui permettrait d’aller au-delà de 5000 personnes sur un événement sportif est annoncée pour le 30 juin, soit trois jours après le Grand Prix.

Et inversement, si la situation se dégrade d’ici là, l’option d’un huis-clos n’est pas totalement abandonnée. «Suivant l’évolution des vaccinations, et des protocoles tout est envisageable. Nous, on a travaillé sur tous les scénarios pour être prêt au moment venu. »

Protocole et pass sanitaire

« Nous avons mis en place tout un protocole sanitaire, avec mise à disposition de gel hydroalcoolique, port du masque, prise de température. Nous aurons tout ce qui existe aujourd’hui. » indique Eric Boullier.

Et aujourd’hui, le Président de la République a évoqué l’instauration du pass sanitaire pour les grands événements sportifs.

« Dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser » a expliqué Emmanuel Macron. Il doit donc être défini au plan national. Si il est confirmé, le Grand Prix se dit prêt à l'accompagner dans sa mise en place pour que l’accès du public reste le plus fluide possible.

 

Pas de village et des animations réduites autour du Grand Prix

« Etant donné que nous aurons trois bulles étanches, il n’y aura pas de circulation possible entre les zones. Par contre, nous aurons des animations particulières adaptées aux restrictions sanitaires dans chaque zone. » souligne Eric Boullier. Depuis des mois, les équipes travaillent sur des animations compatibles avec le protocole sanitaire.

Les offres de restaurations, bar et boutiques seront malgré tout présentes dans chacune des trois zones.

Un 'événement impérieux' pour la France

Sans disposer d’exception aux règles, le Grand Prix de France bénéficie d’un soutien particulier de l’Etat compte tenu de son importance médiatique, sportive et du nombre de visiteurs attendus. Avant l’épidémie en 2018 et 2019, c’était déjà le cas, avec une mobilisation hors norme des forces de l’ordre pour garantir la sécurité du public.

Avec la covid, c’est une autre forme de soutien qui se met en place de la part de l’Etat :

«On a la chance d’avoir un très beau soutien de la part de la préfecture du Var et de la Délégation Interministérielle aux Grands Evénements Sportifs. Etant ce qu’ils appellent un ‘événement impérieux’, nous travaillons et nous avons tout le support nécessaire, et nous devons aussi être dans les clous et dans les règles, notamment les restrictions sanitaires de protection. C’est notre priorité numéro une pour que nos spectateurs soient protégés.» Eric Boullier

 

 

Un protocole particulier pour les écuries et les professionnels qui travaillent sur le Grand Prix

«Les équipes et personnes qui travaillent sur le plateau sont sous protocole sanitaire FIA. Ils ont leur propre protocole et propre ‘bulle’. Ils ont des tests plusieurs fois par semaine et ils sont très bien accompagnés.
C’est d’ailleurs un protocole qui a très bien fonctionné puisque l’année dernière, le championnat de F1 a pu avoir lieu pendant les différents confinements. La FIA a décidé de garder ce protocole en place cette année.»

Environ 2000 personnes sont attendues sur le Grand Prix pour y travailler. Ce sera moins que les années précédentes et des conditions plus complexes du fait de ces ‘bulles’ étanches.

L'équilibre financier du Grand Prix menacé?

Avec seulement 20% de spectateurs attendus par rapport à une année normal, l’équilibre financier du Grand Prix est lui aussi fortement touché.

« On discute avec tous les acteurs, la Formule 1 en tête. Les retombées économiques sont malgré tout importantes même avec 20% de la jauge pour la région Sud. Il y aussi et surtout toute la visibilité. Un Grand Prix de Formule 1, c’est une partie économique directe et une partie notoriété, publicité. Celle là, elle est en augmentation car on a vu que les télévisions battaient des records d’audience. En termes d’images pour la région Sud et la France, ça va être une très belle opération. »

« Après, c’est se mettre autour d’une table avec tout le monde pour trouver des solutions pour équilibrer au maximum le budget du Grand Prix. Une des pistes principales est d’essayer de réduire le prix du plateau (la somme versée pour accueillir le grand prix NDLR). »

 

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