Il est peu aisé de définir la musique folk. L’Américain Woodie Guthrie la codifia vers 1940, voix, guitare, racines populaires et esprit contestataire. Son cadet, Pete Seeger s’arma d’un banjo, Bob Dylan d’un harmonica, et avec le chant de Joan Baez, ils menèrent la révolte de la jeunesse contre la guerre au Viêt Nam et pour les Droits civiques dans les années 1960. Alors oui, en ce sens, Souad Massi est folk, mais avec mandole, l’instrument roi du châabi et de la chanson kabyle. Un folk léger, mélodique, un équilibre presque pop, dont témoigne Oumniya, sixième album de Souad Massi depuis Raoui (2001).
Il y a toujours eu chez Souad Massi une passion du mélange : baignée par la chanson populaire algéroise (le châabi), la poésie d’Aït Menguelet, chantre de la Kabylie résistante, l’Algéroise place de-ci de-là un trait de reggae, ou encore un grain de fado, par exemple dans Oumniya, ou la douleur de la trahison, qui ouvre cet album bâti en treize chansons, la plupart interprétées en dialecte algérois et imaginées par Souad Massi.
Réservation fortement conseillée, jauge limitée.
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