On connaît les liens organiques qu’entretient depuis toujours Anne Teresa De Keersmaeker avec les partitions complexes de la musique classique. Dans ce programme, entré au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris, elle met en jeu les nuances de la passion amoureuse en conjuguant avec brio un travail sur le rythme, les perspectives, les diagonales, les chutes au sol, à l’unisson ou en canon.
La subtilité rythmique du Quatrième Quatuor de Béla Bartók lui inspire un quatuor de femmes vigoureux, joueur et insolent. Avec la Grande Fugue de Beethoven, elle foule un nouveau territoire : celui d’une virtuosité à la fois masculine et aérienne, serrant au plus près le contrepoint musical. Illustré par la Nuit Transfigurée de Schönberg, le tourment amoureux se déploie dans un registre expressif que De Keersmaeker qualifie d’ « effrontément romantique ».
Infos/réservations : chateauvallon.com
