Depuis son ouverture il y a 30 ans, le Palais des Sport n’a connu que des travaux d’entretien, de mises aux normes et quelques aménagements secondaires. Aujourd’hui, le bâtiment est vieillissant. Outre son look des années 90, il a besoin d’évoluer pour rester aux standards et accueillir de nouveaux spectacles.
Richard Miron, l’élu aux sports à la ville de Marseille serait partant pour lancer ces grands travaux. Mais aujourd’hui, on en est encore très loin. Les études n’ont même pas commencé. Si ça se fait, ce sera clairement un projet porté par la future équipe municipale, après les élections de 2020.
Cependant l’élu image quelques pistes, comme par exemple une transformation ou une meilleure utilisation du gymnase voisin. Utilisé en annexe lors de l’Open 13, il pourrait s'intégrer directement dans le bâtiment à l’avenir.
«On a une ambition de rénover davantage, mais la ville ne pourra pas le faire seule » explique de son côté Elie-Claude Argy, le directeur de la salle et ancien homme fort du syndicat F.O. à Marseille. Il revendique d’ailleurs son « excellente » gestion du lieu durant ces trente années. «On a refusé du monde deux fois en trente ans, ça ne mérite pas de démolir le Palais ».
L’arrivée d’une future aréna de 12.000 places annoncée au Parc Chanot complique sérieusement l’avenir de la salle.
La question du maintien le Palais des Sports se pose naturellement. Cette nouvelle aréna a peut être déjà scellé le sort du Dôme, le Palais des Sports a peut être encore un avenir.
C’est sa petite taille qui pourrait le sauver. « Il vaut mieux une salle bien dimensionnée et bien pleine qu’une grande salle à moitié vide » explique Richard Miron.
Avec ses 4.300 places, le Palais des Sports a trouvé son rythme de croisière. Il compte accueillir une vingtaine d’événements en 2019.
Richard Miron fait la part des choses en fonction de la typologie des organisateurs. Pour synthétiser, le Palais des Sport travaille davantage avec des acteurs locaux, des associations, des fédérations qui sont soutenus par les institutionnels locaux et qui s’adressent avant tout aux Marseillais et sa proche périphérie. Aujourd’hui, l’Open 13, est peut-être, le seul événement d’envergure plus importante.
Pour la future Arena, ce seront plutôt des événements de grande envergure, proposés par des professionnels indépendants et dont la portée serait bien au-delà du département.
« Le Palais des Sports, c’est et ça restera la salle des Marseillais et des Provençaux » souligne Richard Miron. « Le modèle économique d’ici ne sera pas le même ailleurs. Il y a de la place pour tout le monde.»