Formé aux côtés du maestro Nikolaus Harnoncourt à l'interprétation rigoureuse de la musique ancienne, le chef d'orchestre Philippe Herreweghe en a dès lors appliqué les principes aux répertoires du XIXe siècle, qu'il confie aux instruments d'époque.
Ce soir, notre magicien des sens a sélectionné un programme allemand, mélangeant Wagner et Bruckner, dont l'exigence touche au sublime. Compositeur perfectionniste, Bruckner n'a cessé d'apporter corrections et retouches à sa Symphonie n°4, sous-titrée « Romantique », qui évoque ce qu'on supposait être la musique médiévale, ses sonorités épiques et cuivrées qui enchantaient alors les âmes romantiques. Le Scherzo en particulier, qui décrit une scène de chasse, est l'une des pages les plus réussies du XIXe siècle.