Sur les plateaux de télévision, il chantait avec une joie presque effrayante, les yeux écarquillés. Et, à la pose extatique, il ajoutait sans complexe des paroles heureuses. Un rocker ? Pas loin… Gérard Lenorman a compris le premier que le bonheur est une vraie rébellion. Il a flairé qu’une Ballade des gens heureux en 1975, soulevait plus de montagnes qu’une guitare cassée sur une baffle. Qu’à un moment ou à un autre, la communauté humaine réclamerait sa part d’espoir et de regard écarquillé.
Alors depuis quarante ans, le Petit Prince mène sa révolution, un sourire aux lèvres. Son dernier album, « Duos de mes chansons » raconte l’artiste. À petites touches, sur la pointe des mots, se dessine le visage et la vie d’un des plus grands chanteurs français, multirécidiviste du sourire et torpilleur des modes, qu’il était grand temps de percer à jour. « Voici les clés… »