Le duo Un trait d’union, écrit en 1989 pour deux hommes, met en scène une intrusion. Dans un espace restreint, pour évoquer l’enfermement d’une cellule ; autour d’un divan et d’une chaise, pour rappeler qu’un inconscient s’y livre.
Un homme entre, dans un rai de lumière intime, poussant un fauteuil de cuir autour duquel il crée un espace. Personnel. Mais un autre le rejoint, l’approche, sans doute désiré pour combler la solitude mais encombrant aussi, dérangeant par son altérité. Ils se repoussent, s’empoignent, et dealent quelque chose d’innommable comme dans la pièce de Koltès, Dans la Solitude des champs de coton, écrite à la même époque.
Un trait d’union sera suivi de la Création 2017, nouvelle pièce d’Angelin Preljocaj, présentée pour la première fois.
© Jean-Claude Carbonne