Depuis plus de quarante ans, de nombreux artistes ont contribué à ce que l’art textile s’émancipe des contraintes de l’artisanat dont il est nourri pour devenir un art à part entière.
Les artistes ont une telle liberté dans les moyens d’expression que ce langage devient autonome. Le fil peut être soit tissé, brodé, cousu ou peint. Il se prête aux interrogations plastiques liées à la lumière, la matière et la couleur.
Les arts textiles où le tissu semble être non plus un medium mais un support qu’on teint, peint ou imprime.
L’artiste est plus artiste graphique qu’artiste utilisant un tissu avec ses particularités (couleur, motif, brillance, texture) comme medium ; il crée le tissu avec lequel il travaille comme le peintre peint sa toile. Il est même parfois assez difficile de discerner la limite entre l’art textile et la peinture tout court quand le travail de peinture prévaut sur celui du textile.
Les créateurs attachent peu ou prou des valeurs symboliques, ou des pouvoirs de réminiscence, de suggestion, d’émotion. Là le textile est moins utilisé pour sa fonction esthétique ou sensuelle, mais aussi pour la charge affective et émotionnelle symbolique qu’il transmet. En raison de la polyvalence du matériau utilisé et de l’extraordinaire variété de cet art composite, il n’y a plus de frontière entre les Beaux-Arts et l’artisanat d’art.
Les artistes
Rodia Bayginot, Caroll Bertin, Isabel Bisson Mauduit, Virginie Chomette, Catherine Dunoyer, Anne Guerrant, Andréa Kertes, Sylvie Ladame, Les Filentr’elles, Odile Mandrette, Raymond Pastorelli, Nathalie Rochard, Katherine Roumanoff, Edith Tschanz.