Dans un contexte particulièrement complexe cet été, le festival Porto Latino tente de résister à la tempête. Chaque été, cette petite cité méditerranéenne vit au rythme de son festival. En dix-huit ans, le rendez-vous est devenu le moteur de la saison touristique. Sa programmation a évolué, donnant désormais une large part aux musiques électroniques.
Quelques jours après Nice, la sécurité du festival a été largement renforcée pour permettre de rassurer les nombreux touristes de séjour dans le Nebbiu. Pour la première fois, le centre ville a été rendu piéton, bien en amont de la zone du festival. Les gendarmes sont bien présents, visibles avec leurs gilets jaunes flashy et leurs fusils. Malgré toutes ces mesures, la machine à rumeurs infondées bat son plein. Elle décourage même certains festivaliers qui feront défaut pour Emir Kustorica. Dommage, car le cinéaste des Balkans a certainement offert l'un des plus beaux sets de cet édition.
Ce n'est pas le cas pour la soirée de Feder et The Shoes. Un public très jeune a répondu massivement à cette longue soirée de clôture. De quoi espérer retrouver à nouveau Porto Latino en 2017.