La Méditerranée, maintes fois décrite, chantée et revendiquée est un lieu de partage et de contrastes qui passionne aussi bien les musiciens que les peintres et les photographes. A la recherche des origines, sur les traces d'un passé et d'un avenir, la photographie méditerranéenne est celle du mélange des cultures, du cosmopolitisme et de la couleur. Pour sa seconde édition, le Festival de la Photographie méditerranéenne lève les voiles en invitant le Maroc, et également Massimo Vitali pour invité d'honneur.
Massimo Vitali, un invité d'honneur de renom
Cet artiste italien, vivant en Angleterre est passionné par les trésors offerts par la Méditerranée. Ses derniers travaux, jamais présentés en France illustrent les littoraux. Les images de Massimo Vitali semblent comme surexposées et ne se détache, d’une manière précise, que la foule des estivants. Pour ce coloriste subtil qui travaille à la chambre, tout est composé comme un tableau. Les couleurs souvent réduites au bleu et au gris pastels, donnent une première impression d’hyperréalité. Le décalage entre la banalité du sujet et le grand format utilisé suscite un sentiment d’étrangeté qu’accentue encore la distance à laquelle est prise la photographi
La photographie marocaine.
Cette sélection offre un aperçu de l'état de la création photographique dans ce pays. Elle regroupe à la fois les oeuvres de résidents marocains et d'artistes qui naviguent entre les deux continents.
Figure emblématique de la photographie marocaine, Daoud Aoulad-Syad réalise lors de voyages solitaires à travers le Maroc des images d’une grande poésie. Sans mise en scène, en noir et blanc, selon des compositions graphiques, il explore les multiples facettes d’une société en mutation. Quant à l’oeuvre de Hassan Hajjaj, elle puise sa vitalité dans son enfance passée à Larache, mais aussi dans l’effervescence de la scène londonienne. Riche de ces expériences, il crée des installations appelées « salons » qui interrogent le rôle et la place de cet espace social dans la société marocaine
D’autres comme Khalil Nemmaoui évoque, en filigrane, les changements survenus à la périphérie des villes. Il décrit le magnétisme et l’aura des arbres qui enveloppent certaines demeures ou habitats de fortune. Isolés et magnifiés, ces arbres deviennent des témoins privilégiés d’une campagne meurtrie par l’expansion de la ville, l’industrialisation galopante et l’exode rural. Loin d’être innocents, ces portraits d’arbres incarnent une nature blessée et ruinée.
Face à cette campagne meurtrie, Laila Hida oppose de majestueuses structures industrielles. Grâce à un protocole photographique précis, elle métamorphose les vastes complexes industriels en sculptures monumentales.
Joel Meyerowitz
Une rétrospective de l'artiste qui sera exposée à l'Hôtel des Arts de Toulon.
Né dans le Bronx avant la seconde Guerre Mondiale, Joel Meyerowitz célèbre cette année ses 50 ans de photographie au travers d’une rétrospective publiée chez Phaidon et d’une exposition produite exclusivement pour Photomed, qui sera présentée pour la première fois à l’Hôtel des Arts de Toulon, avant de voyager en Europe.
La sirène de Sanary - Joan Fontcuberta
Au début des années 50, le géologue et prêtre jésuite Jean Fontana, originaire de la Haute Provence, a trouvé des squelettes pétrifiés, qui correspondent aux spécimens connus sous le nom scientifique d’Hydropitecus et dont la morphologie a une grande ressemblance avec les sirènes de la mythologie. Cette étonnante découverte paléontologique bouleverse toute la théorie de l’Evolution ! Fontana poursuit ses recherches, localisant ailleurs d’autres fossiles d’hydropithèques, notamment un spécimen dans les environs de Sanary-sur-Mer
