Après une première édition remarquée, ce rendez-vous unique s’impose comme un carrefour d’exploration sonore, entre rage rock, ballades électroniques, pop bricolée et pulsations club. Cinq soirées, cinq ambiances, et une même invitation : tendre l’oreille et lâcher les hanches, de salle en salle, dans un centre-ville marseillais qui résonne de toutes ses scènes.
L’ouverture du festival se fera tout en tension et en contraste. D’abord au Théâtre de l’Œuvre, où Alpha Maid, artiste londonienne à l’univers introspectif et déstructuré, posera les premières notes. Cap ensuite sur l’Espace Julien pour une montée en intensité : Leila Bordreuil et son violoncelle dissonant donneront le ton avant de céder la scène à l’énergie brute de Psychic Graveyard. Enfin, les légendaires Osees, bêtes de scène du garage rock, viendront électriser la foule avec un live aussi furieux qu’incontrôlable.
La soirée du mercredi démarre doucement, dans l’écrin du Théâtre de l’Œuvre, avec Milan W., figure incontournable de la scène expérimentale flamande. Une musique immersive, quasi cinématographique. Puis, la fête continue au Makeda avec deux duos francophones : le binôme suisse Reymour et sa cold wave minimaliste, suivi de la douce énergie indie pop du Bibi Club, venus du Québec pour faire danser les cœurs.
Direction le Makeda pour une soirée haute en couleurs : Eat-girls ouvrira le bal avec son post-punk frontal, suivi par Attention Le Tapis Prend Feu, qui mêle pop et expérimentations sonores, avant de céder la scène à E-Prime, duo fraternel qui fusionne R&B 90’s et pop synthétique 80’s. L’énergie se déplace ensuite à l’Espace Julien, où Fulu Miziki et Kokoko!, venus tout droit de Kinshasa, bousculeront les codes avec leur approche DIY de la musique – entre percussions de récup’ et pulsations électroniques fiévreuses.
Le week-end démarre en douceur à La Mesón, avec les ballades folk-pop de Tessina, jeune pousse marseillaise. Puis cap sur l’Espace Julien où David Shaw and The Beat mixera techno froide et pop industrielle, avant que The Limiñanas ne nous embarquent dans leur univers rock garage sous acide. Au Makeda, soirée plus contemplative avec dan a, dont les nappes post-rock et shoegaze caressent l’âme, puis Mark William Lewis, londonien à la pop éthérée et magnétique.
Pas question de baisser le volume pour la dernière soirée ! C’est Raoul Vignal qui ouvrira la marche à La Mesón, avec ses chansons folk envoûtantes. Puis, pour finir en apothéose à l’Espace Julien, les riffs abrasifs de Rendez-Vous côtoieront le shoegaze solaire de Bryan’s Magic Tears, avant de laisser place à l’ultime set de la DJ et productrice Marie Davidson. Une dernière danse, entre mélancolie et extase, pour clore cette édition sur une note de transe libératrice.