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Un premier week-end chaud-froid à la Fiesta !

Rock acerbe, slam, folk orientale, dub, maloya, musique provençale, chanson française... Il y avait de tout ça à la Fiesta et l'ambiance était chaude malgré un mistral glacial digne d'un mois de décembre. Retour sur le premier week-end de La Fiesta Des Suds 2010.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 26/07/2010 - Modifié le 31/10/11 16:58
Un premier week-end chaud-froid à la Fiesta !

Vendredi 15 octobre
Avec Mouss et Hakim au contrôle du chapiteau, le Dock se transforme en une véritable fiesta digne de ce nom : populaire et colorée. Et comme il est de coutume de convier ses amis à une fête, les deux frérots ont invité Magyd Cherfi, ancien membre de Zebda, Idir, le grand et célèbre chanteur kabyle ainsi que Papet J du groupe marseillais Massilia Sound System. Ambiance méditerranéenne au plus haut point. Tous les titres y passent, « Oulalaradime », « Y’a pas d’arrangements », « Motivés » et bien sûr « Tomber la chemise » qui met le public en transe. Ils réussissent même une belle reprise du morceau « Police and Thieves ». Quand Idir monte sur scène, l’émotion est sur tous les visages ; c’est une institution de la chanson kabyle. Mouss et Hakim l’accompagnent sur son morceau « Cteduyi » ainsi que sur le vieux morceau algérien de Cheikh El Hasnaoui « La Maison Blanche ». Ils savent chauffer le public et sont là pour lui. Tandis que le concert bat son plein, Mouss et Hakim en profitent pour glisser quelques messages sociaux et politiques. Evidemment !

 

Devant la prestation de Giedre, c’est une agréable surprise pour certains, une farce pour d’autres. Sa poésie crue (sexe, cynisme…) sous fond de ballade folk ne laisse pas indifférent, ou presque. Et si certains rient, d’autres restent perplexes. Son style est à la croisée entre Axelle Red et Vanessa Paradis, en plus hard. Et oui, le créneau étant déjà pris, il a fallu ajouter une dose de… testostérone, car ce sont apparemment les hommes qui semblent le plus réceptifs à sa musique dans le public.

Salle des Sucres, Ahamada Smis emmène la foule en voyage, aux Commores pour être plus précis. Le slameur marseillais installe une ambiance intimiste et raconte ses histoires à la façon d’un conteur ou encore d’un griot. La magie Smis s’impose, comme dirait l’adage, lentement et sûrement. Il se sent tellement bien qu’il est pieds nus sur scène, comme un poisson dans l’eau. Un joli moment plein de sincérité.

Enfin, les fans étaient au rendez-vous pour voir l’ancien membre de Louise Attaque en solo, Gaëtan Roussel, plus rock que folk. S’il ne fallait retenir qu’un morceau, ce serait « Inside Outside » même si « Des questions me reviennent » a fait l’unanimité. Côté musiciens, Gaëtan était bien entouré et le guitariste jouait bien le jeu. Un show ultra rock et ce jusque dans l’attitude.

Samedi 16 octobre
Le maloya règne salle des Sucres sous la puissance de Danyel Waro. Largement connu en métropole, à la Réunion, il est adulé par tous. Le poète, musicien et chanteur fait salle comble et nombreux sont les bassins qui se déhanchent. Il est juste dommage de l’avoir programmé à la même heure qu’Hindi Zahra…

Au même moment sous le chapiteau, il y a foule pour voir la jeune chanteuse d’origine berbère. Il faut un peu de temps avant d’entrer dans l’ambiance, Hindi Zahra ne se cueille pas facilement. Tantôt timide, tantôt épineuse, Hindi installe son univers folk aux tons orientaux en toute modestie. Mais avec une telle voix, Hindi Zahra fait chavirer les plus dubitatifs. Le morceau « Voices » (paru sur l’album Blundetto, Bab Bad Things) est juste magique sur scène avec son côté dub. Ca se réchauffe (enfin) avec le morceau Stand Up. Malgré une ambiance live un peu trop gentille, le talent et la classe d’Hindi Zahra sont indéniables.

Place au rock écorché – très - vif avec Arno. Ce n’est pas juste beau de voir Arno, c’est pire. Ce qu’il donne en live est brut et authentique. On ne se demande pas si le show est propre ou bien calé, il est indéniablement vrai. Arno se livre et chante avec ses tripes. L’immensité de son talent se ressent sur le morceau « Elle pense quand elle danse ». Waouh !

Moussu T e Lei Jovents prend d’assaut la salle des Sucres et les marseillais acclament les collègues de la Ciotat, de Marseille et du Brésil. Ambiance festive réussie pour finir ce premier week-end de la Fiesta des Suds en grande pompe.

Linda Mouffek

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