Les drames qui ont secoué l’année 2011, ressentis par Alexandra Decraene comme le signe d’une accumulation d’excès boulimiques, l’ont renvoyée à sa propre vulnérabilité. Dans ce monde où l’homme persiste à fragiliser la nature, où une société clivante fait l’apologie de la réussite personnelle, de la force et de l’hypernarcissime, et où les défaillances et la fragilité sont raillées, il lui a semblé nécessaire de reconnaître, d’admettre et de défendre l’idée que la fragilité est notre part d’humanité la plus vraie.