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Antibes: deux feux d'artifice annoncés ce jeudi 17 août, mais un seul autorisé

La ville a prévu de tirer un feu d'artifice ce jeudi soir dans le cadre du festival Pyromélodique, mais l'homme d'affaire Frédéric Truskolaski compte bien lui aussi en tirer un autre au large.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 17/08/2023
Antibes: un ou deux feux d'artifice ce jeudi 17 août ?

La guerre des feux d'artifice est déclarée à Antibres Juan les Pins. Elle oppose la ville et l'homme d'affaire Frédéric Truskolaski qui souhaitent chacun en tirer un de leur côté ce jeudi 17 août. Chacun donne ses arguments en attendant cette soirée. Dans tous les cas, le public pourra au moins profiter d'un feu d'artifice tiré au large, et peut-être même deux.

Le feu d'artifice officiel de la Ville d'Antibes

Organisé tous les jeudis, il sera tiré dès 22h depuis une barge installée en baie de Juan-Les-Pins devant la Promenade du soleil. La circulations sera fermée de 16 heures à minuit. Ce feu sera accompagné d'une bande son et devrait être tiré à moins de 300m du littoral.

Le feu d'artifice privé non autorisé

L'affiche du feu d'artifice non autorisé

Annoncé comme le plus gros feu d'artifice de la Côte d'Azur cette année, le riche patron de presse Frédéric Truskolaski a travaillé avec un société italienne qui a fait venir ses barges. Il serait tiré entre 22h et 23h30, lui aussi en baie de Juan les Pins. Et serait lui aussi sonorisé. C'est d'ailleurs la bande son qui est une des raisons de la brouille avec la ville, car elle intègrerait notamment l'hymne israélien. Le problème principal est celui de la sécurité.

Son autorisation ayant été refusée par la ville et le tribunal administratif de Nice, il souhaite donc le tirer hors de la zone de compétence de la ville, c'est à dire au delà des 300m du littoral. 

Dans cette espace, c'est la Préfecture Maritime qui est compétente. Mais cet organisateur privé ne dispose pas pour autant d'une autorisation. Certes, il a en a déposé une hors délai pour ce soir, mais il l'a retirée et elle a même été refusée par la Préfecture Maritime. Parmi les griefs reprochés, outre le dépôt tardif, c'est surtout une distance trop proche de celui de la ville (moins de 600m) et la nécessité d'organiser une zone sans bateau de 300m autour de chacune des barges d'où seront tirées les fusées.  

La question de l'afflux de personne à terre pour voir le feu d'artifice pose également problème. Par voie de communiqué, la préfecture des Alpes Maritime explique que ses services anticipent un « grand rassemblement » de plus de 5 000 personnes sur la voie publique. "Dans le cadre d’un événement de cette ampleur, l’organisateur doit déposer un dossier de sécurité en préfecture au minimum deux mois avant l’événement. Ce dossier doit prévoir un dispositif de sécurité adapté, des horaires et un lieu précis, les conséquences sur les conditions de circulation ou encore la présence de service de secours" explique la préfecture, ce qui n'est pas le cas.

Du coup, deux scénarii possibles si l'homme d'affaire souhaite organiser malgré tout son feu d'artifice: Il est possible que la gendarmerie maritime, les douanes ou les affaires maritimes interviennent avant le spectacle sur les barges. Les barges ne seront pas arraisonnées, mais difficile d'imaginer maintenir le spectacle avec les forces de l'ordre à proximité immédiate. D'autant plus que l'arrivée de plusieurs barges est facile à repérer par le sémaphore de la Garoupe qui dispose d'une vue dégagée sur la baie de Juan les Pins. Les forces de l'ordre sont aussi présentes dans la baie pour sécuriser le feu d'artifice officiel de la ville.

A 18 heures ce jeudi soir, toujours rien à l'horizon alors que la mise en place d'un tel spectacle, annoncé comme un grand événement, implique une logistique importante et, habituellement des heures d'installation.

Enfin, si les gendarmes maritimes n'interviennent pas avant le feu d'artifice et que ce dernier est malgré tout tiré, il sera alors possible de faire condamner Frédéric Truskolaski et la société organisatrice du spectacle a posteri. L'amende peut monter à 150.000€ et être assortie d'une peine de prison d'un an.

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