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Le bel été du tourisme à Marseille

La ville de Marseille a fait le plein à nouveau cet été, dopée par la clientèle française et européenne. L'office du tourisme annonce un taux d'occupation des hôtels parmi les plus forts de France.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 15/09/2021
Le bel été du tourisme à Marseille

Après un printemps en berne à cause du coronavirus, Marseille à vécu un été faste sur le plan du tourisme. Maxime Tissot, le directeur de l’office métropolitan du tourisme souligne un niveau de réservation dans les hôtels qui a dépassé les 90% entre le 15 juillet et le 15 août, de quoi retrouver le sourire, malgré l’absence de la clientèle hors UE.

Il n’existe pas de statistiques globales et précises sur le nombre de touristes accueillis à Marseille, mais les différents indicateurs au niveaux de prestataires confirment une activité meilleure en juillet et août qu’en 2020 et parfois même qu’en 2019 qui reste l’année de référence.

Beaucoup de Parisiens mais moins de souffrance cette année

« Cette surfréquentation estivale, cela n’a pas été la même souffrance que l’an dernier » reconnaît Maxime Tissot. On retrouve cette année encore beaucoup de Parisiens, de jeunes et de familles, mais moins de tensions comme à l’été 2020. « La clientèle était peut être moins perturbée » tente d’expliquer le directeur de l’office du tourisme qui souligne aussi l’impact positif de la réouverture des frontières européennes.

Cette dynamique se ressent aussi du côté de l’aéroport. Certes les liaisons hors UE, notamment vers l’Algérie et le Royaume-Uni, restent encore difficiles, mais les mois de juillet et août ont retrouvé des couleurs. Près de 1,3 millions de passagers sur ces deux mois, soit 60% par rapport à 2019. « Mais il faut relativiser » souligne Philippe Bertrand, le président du directoire de l’Aéroport Marseille Provence, « C’est un score remarquable, l’un des meilleurs de France ». L'aéroport souligne une belle dynamique avec les pays européens et notamment le bassin méditérranéen.

L’accueil a également été amélioré pour éviter les embouteillages dans les sites touristiques, avec plus ou moins de réussite. Une soixantaine de saisonniers ont ainsi été embauchés pour tenter d’orienter les touristes vers des zones moins fréquentées, même si au final le trio Notre Dame de la Garde, Calanques et Vieux Port reste parmi les lieux les plus plébiscités par les touristes.

Des usages nouveaux mais, à priori, une tendance durable

Une des questions majeures de cette embellie estivale est de savoir s’il s’agit d’une tendance durable ou d’un simple rattrapage des touristes n’ayant pas pu venir au printemps à cause du confinement.

« Ce n’est pas un feu de paille » espère Marc Thépot, le président du l’Office du Tourisme qui penche pour une dynamique durable de l’attractivité de Marseille et sa région. Soulignant que la ville, longtemps restée comme une simple étape d’un séjour en Provence, devient davantage le lieu central des vacanciers dans la région.

Autre tendance accentuée par le virus et son imprévisibilité : les réservations de dernière minute deviennent la norme. « Il y a cinq ans, les réservations de dernière minute, c’est-à-dire à moins d’une semaine, représentaient 30% des séjours » explique Nicolas Guyot, hôtelier marseillais et vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Bouches-du-Rhône. « Aujourd’hui, 60 à 70% des réservations se font une semaine à l’avance et 30 % dans les dernières 48 heures. » L’évolution de la pandémie et les mesures gouvernementales poussent les touristes à attendre la dernière minute pour décider de venir.

Et parmi ces restrictions, l’application du pass sanitaire n’a finalement pas impacté les professionnels de la restauration. Au contraire, sa mise en place a plutôt encouragé les réservations en amont. Un contraste reste malgré tout bien visible entre les restaurants des zones littorales et touristiques qui ont eu un bel été, et ceux de l’intérieur et dans certains centres-villes qui ont davantage souffert.

La piétonisation n’a pas fait que des heureux

« Il faut concerter pour mieux recevoir, des lieux ne peuvent pas être bloqués à l’accès. On ne peut plus laisser les uns et les autres décider seuls dans son coin » regrette Bernard Marty, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Bouches-du-Rhône. C’est notamment la piétonisation du Vieux Port qui est contestée par les hôtels et restaurants qui ont perdu une partie de leur fréquentation et dû gérer des difficultés d’accès pour leur clientèle.

 

photo: V. BEAUME & B. SOULAGE / Provence Tourisme

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