Ce solo explosif, inspiré du roman de l’écrivain algérien Hamid Skif, raconte l’histoire d’un sans-papiers terré depuis des mois dans une chambre de bonne. Le clandestin, le brûleur de frontières venu chercher une vie meilleure, se retrouve criminel, confronté à l’enfermement et à l’impuissance.
Du hip-hop à la littérature, cette danse brute est un cri du corps, mettant en jeu la souffrance du proscrit qui attend et qui espère. Hamid Ben Mahi signe ici un monument de danse, de lumière, de douleur. Son corps solide d’homme endosse avec une pudeur dont on lui sait gré un enfermement, une lutte, un sentiment de rejet et d’incompréhension. Le langage hip-hop ressurgit par bouffées, servant tout à coup une rage et une volonté du corps d’exploser ses limites. Le danseur est habité de bout en bout par une force implacable, qui nous laisse pantois.
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