Cap au pire n’est pas un texte théâtral et c’est peu de dire qu’il fallait un acteur d’exception pour être cet « homme qui s’enfonce dans une forêt de mots » tel que le décrit le metteur en scène. Denis Lavant est cet acteur providentiel. De la pénombre du plateau, seul un carré blanc lumineux apparaît au sol tel l’espace mental ou la page blanche de l’écrivain. Un homme s’y tient debout, la tête inclinée, les pieds nus rivés, les mains pétrifiées le long du corps. Un menhir enraciné. Il ne bougera pas. Jamais. C’est alors que démarre l’aventure. Celle qui nous fait entrer dans la pensée d’un auteur, dans les méandres de son cerveau.