Monologue bifide entre l'alcool et l'écriture Miroir d'un apéro céleste à la cuite tragique.
Elle dit : - Je sais que je ne peux pas boire un verre et m'arrêter !
Je dis : - Je sais que je ne peux pas écrire un vers et m'arrêter !
Dans un coin de mur, miroir déformé de la cité, une femme ivre de mots, ivre de vie, se cogne pour trouver sa part d'humanité, retrouver un visage. Entre paroles rageuses et mots accrochés aux étoiles, Fany peau de whisky balance la longue litanie d'une vie écartelée entre les bars, d'une existence fracassée entre le dernier verre du jour et le premier du lendemain, les rencontres, les discours, les chansons d'amour, les étoiles ... poème aux mille visages croisés. Celui de l'enfant ivre de ses rêves, en passant par la jeune femme chancelante du désir d'amour, jusqu'à la vieille titubant dans un crachat face à la mort.