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Dans sa dernière création, Frédéric Garbe s’attaque au mythe de “Pinocchio” dont on ne compte plus les relectures et les adaptations. Il souhaite ici s’attacher à la dimension épique et poétique du conte, afin de rendre compte de ses premières impressions de lecteur : mélange d'effroi et de fascination.
La forme du spectacle s’inspire du modèle de la bande-dessinée : ses techniques de récit, d’ellipse, ses règles de découpage rythmique et la liberté qu’elle donne à l’imagination.
L’histoire du pantin n’est donc pas racontée de manière chronologique et exhaustive mais sous formes de séquences choisies. Oniriques, impressionnistes, burlesques ou cauchemardesques, elles peuvent tout aussi bien se présenter de manière simultanée, se succéder, s’alterner ou se faire l’écho les unes des autres.
Pour ponctuer ces séquences et faire avancer le récit, les personnages, appartenant en grande majorité au monde animal, et que Pinocchio croise au cours de son périple, viennent nous raconter eux-mêmes leur version des faits. L’histoire ne se déroule donc pas seulement du point de vue du pantin, mais passe par le filtre de ces personnages, amis ou ennemis, qui participe à l’odyssée de notre héros.
L’artifice théâtral est dénoncé, ses codes sont visibles, mais l’idée est de faire surgir le merveilleux et l’émotion avec toujours au centre de ce dispositif : l’acteur.
