Inspiré d’un fait divers... et d’un célèbre roman, “Elle brûle” est un hommage à Emma Bauchain, épouse et mère trop tôt disparue.
Emma est mariée à Charles, un médecin. Ils ont une fille, Margot. Emma est malheureuse dans son couple, dans sa famille, dans sa vie. Pour pallier sa dépression, Emma va cumuler des amants, des dettes... et des mensonges. Cinq ans vont s’écouler sans que personne ne s’aperçoive de rien. Un 9 novembre 2012, Emma est retrouvée morte après avoir avalé de l’arsenic...
Ici commence une enquête. Avant même de pénétrer dans la salle de spectacle, les pièces à conviction ont été exposées : bijoux, armoire à pharmacie, jouets, témoignages de proches. Comme autant d’indices du mystère d’Emma, celle qui n'est plus.
“Elle brûle” est donc l’histoire de ce foyer construit sur le mensonge et le déni. “Elle brûle” est la tentative de retracer fragment par fragment ce qui a mené Emma à son geste. Là, dans cette famille ordinaire, devant son mari et sa fille, deux aveugles ou deux témoins muets face à sa descente aux enfers.
Le fait divers empreint d’imaginaire, la littérature lançant des coups de sonde dans le réel, la porosité entre vie et fiction, tels ont été les matériaux pour la réalisation de “Elle brûle”.
Pendant deux ans, le collectif Les Hommes approximatifs a construit les personnages, leur histoire, leur biographie. A partir de nombreux matériaux, - le roman “Madame Bovary” de Flaubert, des faits divers (Jean-Claude Romand, Véronique Courjault), ils créent une “Bible” comme le font le scénaristes de séries télévisées. Après avoir inventé une histoire commune, l’équipe pose les jalons du spectacle à partir d’improvisations. Mariette Navarro réécrit ensuite certaines scènes.
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