Au cœur de cet opéra vagabond, Mario Tronco et Andrea Renzi ont placé la figure d’un Don Juan androgyne, rôle confié à Petra Macagni, déjà Reine de la nuit tonique et inspirée de l’opus précédent. En abolissant les frontières entre les genres et en repoussant les limites de l’éros, ils éclairent d’un jour nouveau le chef-d’œuvre mozartien. Don Giovanni, dans son night-club imaginaire, glamour et tout droit sorti d’un film de David Lynch, dirige l’orchestre et son destin, toujours animé par cette extraordinaire pulsion de liberté et de perdition.