L’Occident contemporain ne se soutient de son propre épuisement que de vivre dans le temps suspendu d’une éternelle menace. À la paranoïa de notre époque exténuée, nous opposerons la vitalité sans réserve du tragique. Notre temps sera celui de la catastrophe. Notre théâtre devra en recueillir et prolonger les effets. Dans et par la parole. Mais, la primale. La primitive. Celle qui tombe en pure énigme de la bouche de l’oracle, de l’enfant ou de l’idiot. Celle qui fait signe vers l’indécidable. Vers le tombeau ouvert. Oblique et obscure, donc.
Avec Pascal Farré et Anne Naudon Collaboration artistique : Arno Calleja.