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Quel téléphérique pour monter à la Bonne Mère ?

Présenté officiellement aujourd'hui lors du conseil municipal, le projet de téléphérique entre le Vieux Port et Notre Dame de la Garde passe une nouvelle étape avec la commande d'une étude de faisabilité pour un montant d'un million d'euros.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 05/12/2016 - Mis à jour le 07/12/16 13:49
Quel téléphérique pour monter à la Bonne Mère ?

On connaissait le funiculaire (cf. ci-dessous), demain, ce sera en téléphérique que l'on montera déposer des cierges à la Bonne Mère. Ce sera un "système de transport économique, rapide et peu générateur de pollution" comme le vante l'équipe municipale qui vient de commander une étude de faisabilité complète en vue de la création d'un téléphérique qui partirait de la zone de carénage ou du Fort d'Entrecasteaux pour arriver en six minutes chrono au pied de la basilique.

Outre son aspect ludique, le projet de téléphérique s'inscrit dans une volonté de mieux desservir Notre Dame de la Garde dont l'accès est parfois saturé en saison estivale. C'est le premier lieu touristique de la ville avec près de deux millions de visiteurs chaque année. La route ne peut être agrandie et l'accès aux cars reste difficile. Le câble offre une alternative économique par rapport aux autres modes de transports en commun.

Le projet en détail

Selon les premiers éléments dévoilés, il pourrait y avoir six cabines arrivant toutes les deux minutes dans les stations de départ et d'arrivée. Ce ne serait donc pas un téléphérique traditionnel avec ses deux cabines, mais plutôt un format télécabine qui ressemble à ce que l'on trouve dans les stations de ski. Le projet prévoit de disposer de grandes cabines avec une capacité de 30 personnes.

Deux étapes clés restent cependant à valider : l'avis des Bâtiments de France puisque le projet aura forcément un impact sur le paysage, notamment autour de trois sites classés : le Fort d'Entrecasteaux, Saint Victor et donc Notre Dame de la Garde. Autre difficulté, il faudra aussi obtenir l'autorisation de survol des différents propriétaires situés sous la ligne.

Toulon : Le téléphérique existe depuis 1959

Toulon a été précurseur sur le téléphérique. Inauguré en 1959, le Téléphérique du Mont Faron fait partie du paysage et permet aux toulonnais et touristes d'accéder aux musées, zoo et espaces naturels du Mont Faron. Là aussi, si l'accès est possible en voiture, le téléphérique offre une réelle alternative à la petite route à sens unique. "Par rapport à un bus, c'est hyper rentable. Une cabine met neuf minutes pour monter là où un bus en mettrait trois quarts d'heure" explique Philippe Bartolomeo de la Ville de Toulon qui exploite en régie le téléphérique. Le coût d'exploitation est très raisonnable pour la ville qui a fortement développé ce mode de transport depuis une quinzaine d'année, passant de 20.000 utilisateurs par jours à près de 90.000 aujourd'hui. Doté seulement de deux cabines de 17 places, sa capacité est de seulement 200 personnes par heure, cinq fois moins que celui prévu à Marseille.
A Toulon aussi, on réfléchit à un prolongement du téléphérique actuel. Une seconde ligne qui descendrait sur le port serait un formidable atout touristique pour la ville.

A Brest : 20M€ et un téléphérique en rade

Lancé en grandes pompes il y a quelques jours, le téléphérique de Brest est déjà à l'arrêt. Il accumule les pannes depuis son lancement. Il faut préciser que son format est innovant, avec deux cabines qui se croisent l'une sur l'autre : un mode de conception nouveau mais qui n'est visiblement pas encore tout à fait au point. Côté capacités, on est proche du téléphérique imaginé à Marseille avec un débit maximal de 1.200 personnes par heure contre 1.000 à Marseille.

Retour sur le funiculaire de Notre Dame de la Garde

Dès son ouverture en 1864, le succès de Notre Dame de la Garde posa des problèmes de saturation de ses accès. La ligne d'omnibus de l'époque fut déjà saturée et un "ascenseur" fut mis en service dès 1892.

Ce qui ressemblait alors à un funiculaire était doté d'une ingénieuse "balance à eau" qui permettait le mouvement de va et vient des deux cabines à deux étages chacune. Un système de pompe hydraulique permettait de remplir des réservoirs qui faisant contrepoids entrainaient les cabines. 50 passagers pouvaient embarquer à chaque passage.

La gare inférieure se situait dans la rue Jules-Moulet, à l'extrémité de la rue Dragon. Au sommet, une impressionnante passerelle (démontée depuis) accueillait la gare d'arrivée. En 1967,face à la concurrence de la voiture, l'ascenseur est fermé faute de rentabilité. Il sera démoli dès mars 1974.

 

Crédits photos : wikipedia - photomontage presque totalement assumé par la rédaction

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