Enfant prodige, né dans une province excentrée du Brésil en 1944, Nelson Freire donne ses premiers concerts dès l'âge de 5 ans sur les scènes de Rio. A l'instar de sa consoeur et amie, Martha Argerich - qui l'appelle affectueusement son « petit frère » -, il émigre rapidement à Vienne pour façonner son talent auprès d'austères mais bienveillants maîtres autrichiens.
Si Chopin, Schumann, et Brahms habitent généralement ses programmes et ses rares enregistrements, le pianiste aime s'égarer dans des répertoires plus anciens, comme cette Partita n°4 de Bach, une suite de plusieurs pièces courtes inspirées par des danses de l'époque (allemande, courante, sarabande, menuet, gigue), ou au contraire proposer des incursions dans la musique du XXe siècle, à l'image de ces Visions fugitives de Prokofiev, brèves pages d'une haute volée technique.