CharlElie nous promène au bord des gouffres avec la grâce d'un ange gardien. Ses chansons garde-fous nous prennent par la main, entre jazz complice, berceuse consolatrice, cuivres fatigués d'une fanfare qui s'éteint, cordes sensibles et guitares rock. L'électricité est toujours là, mais c'est désormais celle de l'âme. Plus Yin, moins Yang, l'énergie, toujours puissante, s'est dépouillée de toute agressivité. Biolay est l'artisan de cet assemblage.
Le résultat est plein de nuances et de malice. A l'heure des mélodies joyeusement factices, Couture rhabillé par Biolay rappelle avec délicatesse qu'une chanson n'impose rien: elle évoque, elle suggère des émotions portées du bout des doigts.