Entre rage et désespoir, Philippe Adrien fait entendre le texte de Molière avec acuité et modernité. Le vers touche et le spectateur se plaît à en redécouvrir la portée comique et politique, notamment l’enjeu humain essentiel, à savoir la conquête émancipatrice de la jeune fille. Un spectacle vif, drôle, virevoltant et enlevé qui raconte les malheurs d’Arnolphe. Obsédé par la peur d’être « cocufié », afin d’y échapper, il s’est mis en tête de n’épouser qu’une enfant ignorante et sotte, et qui lui devrait tout : la tendre Agnès. Il la fait donc élever dès son plus jeune âge, loin du monde, dans un couvent. Las, un beau jeune homme du nom d’Horace passe inopinément sous sa fenêtre. La belle en tombera éperdument amoureuse…