aujourd'hui 12h
C'est sous un soleil de plomb que Soprano, Alonzo et Vincenzo ont répondu à quelques questions juste avant de monter sur la scène enflammée du festival des Garrigues de Brignoles.
> Pouvez-vous nous parler de votre tout début de carrière, qu'est-ce qui vous a motivé à faire du rap ?
Au départ, on voit nos modèles se produire sur de grosses scènes de France, puis à l'international. IAM ou encore la Fonky Family ont entamé des tournées au Canada par exemple, pour nous c'était impossible à envisager, cela resterait un rêve de gosse. Puis, plus on avance, plus on voit les choses se réaliser peu à peu. C'est à ce moment là que l'on se dit qu'on a bien fait d'y croire et c'est cette volonté qui nous donne encore envie de faire du rap.
> D'ailleurs, d'où vous vient l'inspiration lorsque vous écrivez vos titres ?
On s'inspire de notre propre vie, ceux qui ont des enfants puisent dans ce qu'ils vivent avec eux. Les Comores, notre pays d'origine, L'Olympique de Marseille ou les quartiers Nord sont aussi des thèmes qui reviennent souvent. Nous sommes vraiment attachés à nos racines, on se connaît depuis toujours puisque nous sommes cousins nous avons donc plein de moments de complicité en commun. Les paroles sont sincères et nous correspondent vraiment.
> En parlant de Marseille, quelle est votre vision des choses par rapport à cette année 2013 où la Cité Phocéenne est devenue capitale européenne de la culture ?
Quand on voit toutes les installations sur le Vieux Port ou même ailleurs, cela nous rend fiers. On se dit qu'on a bien fait de vouloir mettre en avant cette belle ville que l'on porte dans nos cœurs. Que la fête de la musique soit retransmise, cette année, en direct de Marseille sur France 2, ce fut un honneur de plus. Mais malgré tous ces apports, on regrette que la musique urbaine soit si peu représentée et laissée de côté.
> Ce soir vous jouez à Brignoles, c'est donc un public du Sud qui va vous écouter, est-ce que vous ressentez une différence lorsque vous vous produisez ailleurs ?
Le public du Sud est très différent. On est toujours bien reçu, bien accueilli. Il n'y a pas à dire on se sent à la maison et nos plus beaux souvenirs restent des scènes du Sud. C'est un beau public et les Psy 4 sont fiers de jouer ici ! D'ailleurs, on attend les Sudistes au Stade de France le 28 septembre pour Urban Peace 3 !
> Justement, parlez nous de vos projets futurs !
Le nouvel album 4ème Dimension, sorti en avril 2013, est en train d'être réédité. Cette nouvelle édition sortira le 28 octobre. Deux grosses dates sont aussi programmées, Urban Peace 3 le 28 septembre au Stade de France et une au Dôme de Marseille le 16 novembre. On est bouillants ! Chaque membre a aussi des projets solo, l'année 2014 sera consacrée à cela et une fois que tout le monde aura terminé ses propres projets on retournera en studio pour un nouvel album commun.
> Ce n'est pas trop difficile de se retrouver une fois que l'on se sépare pour ses propres projets ?
Non pas du tout, nous ne sommes jamais vraiment séparés. Le groupe est composé de 3 cousins et d'un ami d'enfance, nous nous voyons souvent. Chacun participe sur les projets des autres, cette expérience est enrichissante et tout fonctionne très bien comme cela !
Propos receuillis par Clémentine Carreno
